De l’eau potable coule désormais dans une bonne partie de la région aride d’Androy, au sud de Madagascar. La mise en service de nouvelles stations d’eau potable a même donné lieu à une cérémonie d’inauguration présidée par Andry Rajoelina, le Président de la République de Madagascar, en présence de plusieurs personnalités, notamment les responsables du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), qui a participé à la mise en œuvre du projet d’eau potable.
Deux nouvelles stations de pompage ont été construites et cinq autres ont été réhabilitées. Et les stations de pompage, qui fonctionnaient grâce à des moteurs thermiques, sont désormais raccordées à des off-grids solaires. Le projet a également permis l’extension de 140 km de conduites d’eau et la création de 19 petits réseaux de distribution. L’ensemble des travaux a duré deux ans.
De l’eau pour 40 000 personnes
La construction des nouvelles installations s’inscrit dans le cadre du projet « d’amélioration de l’environnement, de la santé, de l’eau et de l’assainissement pour les enfants au sud de Madagascar ». Elles vont bénéficier à six communes et le gouvernement estime qu’elles alimenteront 40 000 personnes, notamment grâce à de nombreuses bornes-fontaines.
Le projet a reçu le soutien de plusieurs partenaires, notamment de la part du Japon, avec un financement de 1,7 million de dollars. Il a également été financé grâce à des prêts contractés auprès de l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid), le Département du développement international (DFID), une institution de financement du développement du gouvernement britannique. Le gouvernement allemand a aussi contribué à la mise en œuvre du projet. Ce dernier tombe à point nommé, c’est-à-dire au moment où la région d’Androy s’apprête à entrer dans une nouvelle saison sèche. « Ces infrastructures répondent aux besoins en eau croissants des populations desservies qui ont évolué depuis 1996. Une initiative qui apportera une solution adaptée pour lutter contre la sécheresse récurrente dans le sud », indique Michel Saint-Lot, le représentant de l’Unicef à Madagascar.
Jean Marie Takouleu