MADAGASCAR : le Japon débloque 4,4 M$ pour la préservation des récifs coralliens

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MADAGASCAR : le Japon débloque 4,4 M$ pour la préservation des récifs coralliens

Le Japon vient d’injecter 4,4 millions de dollars pour protéger les récifs coralliens de Madagascar. Ce financement vise à promouvoir l’exploitation durable des ressources halieutiques dans l’océan indien.

La pêche illicite des poissons et crustacés pourrait bientôt prendre fin dans les niches écologiques que constituent les récifs coralliens situés au large des côtes malgaches. La grande île vient de bénéficier d’un nouvel accord sur l’initiative de la croissance bleue. La signature a eu lieu le 17 septembre 2019 à Antanarivo entre le ministère malgache de l’Agriculture, de l’Élevage et des Pêches (MAEP) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Le projet s’étendra sur une durée de trois ans et coûtera 4 400 000 dollars, alloués par le gouvernement japonais. Il prévoit de lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non règlementée, et aussi de promouvoir la conservation des écosystèmes de récifs coralliens et de mangrove.

Des projets similaires seront également lancés dans les autres pays africains bénéficiaires du nouvel accord sur l’initiative de la croissance bleue : le Kenya, les Comores, l’île Maurice et les Seychelles. Le Japon s’est engagé à financer ces projets lors de la 7e édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique qui se tenait du 28 au 30 août 2019. Le partenariat avec la FAO et les financements japonais doivent également permettre d’augmenter la chaîne de valeur de la pêche de poissons et de crustacés dans les pays de l’océan indien.

L’Afrique est préoccupée par les enjeux de l’économie bleue

Le soutien du Japon à travers le nouvel accord sur l’initiative de la croissance bleue se présente aux yeux des pays côtiers d’Afrique comme une aubaine. Ces derniers, qui importent près de 75 % de leurs ressources halieutiques, veulent désormais développer l’économie bleue comme alternative de développement économique.

C’est la raison pour laquelle le Maroc a lancé en 2016, en marge de la COP 22, l’initiative de la Ceinture bleue pour la pêche et l’aquaculture durables en Afrique. Selon les chiffres avancés lors de la conférence de haut niveau autour de cette initiative de février 2019 à Agadir au Maroc, l’économie bleue, qui concerne les 38 pays africains disposant d’une façade maritime, devrait représenter plus de 3 000 milliards de dollars en 2030.

La Ceinture bleue est donc une offre globale, intégrée et inclusive destinée à faire de la pêche un vecteur de croissance de l’économie bleue en Afrique. Elle cible aussi les Objectifs de développement durable (ODD) adoptés par les Nations Unies et propose par la même occasion une vision opérationnelle de l’approche écosystémique liant la pêche, l’aquaculture et la surveillance des océans.

Boris Ngounou

 

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