Le consortium Neho, qui développe le projet hydroélectrique de Sahofika, débutera les travaux d’ici au début de l’année 2020. Un dernier accord-cadre relatif au projet vient d’être signé avec le gouvernement malgache.
La construction du barrage hydroélectrique de Sahofika démarrera début 2020. C’est ce qui ressort d’un accord qui vient d’être signé entre le gouvernement malgache et le consortium Nouvelle énergie hydroélectrique de l’Onive (Neho). Il est formé de l’entreprise française Eiffage, de la société marocaine Themis et d’Eranove, une compagnie franco-africaine.
L’accord qui vient d’être signé est présenté par Neho comme l’ultime étape avant le démarrage des travaux. Il donne quelques détails sur le rôle de chacun des membres du consortium. L’entreprise française Eiffage supervisera les travaux de construction du barrage hydroélectrique de Sahofika. Après la livraison des installations, la société panafricaine Eranove en assurera l’exploitation, l’entretien et la maintenance. « Le développeur de projets marocain Themis participe également au programme », indique Neho.
Une capacité attendue de 200 MW
Le barrage de Sahofika sera construit sur la rivière Onive, à une centaine de kilomètres de Tananarive, la capitale de Madagascar. Le barrage affichera une hauteur de 60 m. Le réservoir s’étendra sur une surface de 6,7 km2. L’eau quittera le réservoir et suivra une conduite d’évacuation de 716 m avant de rejoindre la centrale hydroélectrique qui sera équipée de sept turbines capables de produire 200 MW d’électricité par jour. Elle devrait être mise en service en 2024. Neho estime que la capacité de la centrale hydroélectrique peut être étendue à 300 MW dans le futur.
En attendant, Neho vendra les 200 MW produits par la centrale hydroélectrique de Sahofika à Jirama, l’entreprise publique qui distribue l’eau et l’électricité à Madagascar. Les deux acteurs négocient actuellement un contrat d’achat d’électricité (CAE). La quantité d’électricité produite à Sahofika est capable d’alimenter 2 millions de foyers malgaches. « Le projet permettra également de résorber le déficit chronique sur le réseau interconnecté d’Antananarivo et de répondre à la croissance de la demande pour tout le pays », précise Tas Anvaripour, la directrice générale de Themis.
Neho investira 797 millions d’euros dans la construction du barrage et dans celle de la centrale hydroélectrique de Sahofika. La Banque africaine de développement (BAD) devrait apporter son soutien financier à ce projet important pour le développement de la grande île.
Jean Marie Takouleu
