MADAGASCAR : une feuille de route pour concilier l’agriculture et la biodiversité

Par - Publié le / Modifié le

MADAGASCAR : une feuille de route pour concilier l’agriculture et la biodiversité© PARALAXIS/Shutterstock

Les résultats du projet d'Intégration de la biodiversité dans les secteurs agricoles à Madagascar ont été présentés le 18 décembre 2023 à Antananarivo. Ce projet a abouti à la définition d’une feuille de route sur l’intégration de la biodiversité dans les secteurs agricoles à Madagascar. Le document en cours de finalisation sera mis en œuvre dès cette année 2024.

Madagascar abrite près de 5% de la biodiversité mondiale avec un taux d’endémisme floristique et faunistique d’environ 80 à 90%. Mais ce riche patrimoine naturel est détruit de jour en jour par des pratiques agricoles utilisant le feu, le défrichement et les techniques traditionnelles. Outre les événements extrêmes tels que les cyclones, les sécheresses, et les invasions acridiennes, les exploitations minières illégales, les trafics illicites, les feux de brousse, les plantations et le pâturage constituent les premiers exterminateurs de la biodiversité malgache, avec une moyenne annuelle de 100 000 hectares.

Ces données ont été présentées le 18 décembre 2023 à Antananarivo, lors de l’atelier de restitution du projet d’Intégration de la biodiversité dans les secteurs agricoles à Madagascar. Les travaux de documentation et de consultation multipartite menés dans le cadre de ce projet ont permis de définir une feuille de route pour l’intégration de la biodiversité dans le secteur agricole malgache.

Lire aussi-MADAGASCAR : la culture de la vanille en forêt menace 47% des espèces endémiques

La feuille de route dont la mise en œuvre est prévue pour cette année 2024, repose sur seize activités prioritaires regroupées dans trois axes d’orientation à savoir la responsabilisation de toutes les parties prenantes, y compris les paysans eux-mêmes, l’alignement des documents clés de politique et de stratégie et l’augmentation substantielle des pratiques respectueuses de la biodiversité. À cette fin, un accent est mis entre autres sur l’adoption des pratiques d’agroécologie et d’agriculture intelligente face au climat ainsi que sur la mise en œuvre de la pêche et de l’aquaculture durables par les organisations paysannes et le secteur privé.

Financé par la Suède via l’instrument de contribution volontaire flexible, ce projet mise en œuvre de juin 2022 à décembre 2023 par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), s’inscrit également dans la mise en œuvre du cadre Mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal et de la convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB), en tenant compte des engagements dans le cadre des conventions de Rio.

Boris Ngounou

Plus sur le même thème

Plus dans la même région

Nous respectons votre vie privée

Ce site utilise des cookies et des technologies statistiques pour améliorer votre expérience. En cliquant j'accepte, vous donnez votre accord.

J'accepte
X
Newsletter AFRIK 21