Droege Energy, un producteur privé d’électricité (IPP), basé à Munich en Allemagne, vient d’obtenir l’autorisation de construire une centrale solaire flottante de 20 MW au Malawi. Le parc solaire photovoltaïque sera situé sur le lac Malawi, plus précisément sur les côtes de Monkey Bay à Mangochi.
Le Malawi se dotera bientôt d’une nouvelle centrale solaire photovoltaïque. A la différence des autres, elle flottera sur les eaux du lac Malawi. Le parc solaire photovoltaïque sera construit par l’entreprise allemande Droege Energy. Ce producteur indépendant d’électricité (IPP) prévoit de l’installer près des côtes, à Monkey Bay, dans le district de Mangochi au sud du Malawi.
Le parc solaire flottant occupera l’équivalent de 14 hectares de plantation. Les responsables de l’entreprise, basée à Munich en Allemagne, ont précisé que la fourniture des onduleurs et des panneaux solaires ferait l’objet d’un appel d’offres. « Nous nous préparons maintenant à clôturer financièrement le projet au cours des trois prochains mois (…) Le financement sera composé à hauteur de 30 % de fonds propres, déjà mobilisés, et complété à 70 % par de la dette », indique Gustavo Droege, le président directeur général de Droege Energy.
La troisième centrale solaire flottante d’Afrique ?
Aucun détail n’a été donné sur le coût exact du projet. Mais Droege Energy dispose de 18 mois pour achever la construction de la centrale solaire flottante de Monkey Bay qui affichera une capacité de 20 MW. L’électricité sera vendue à Electricity Supply Corporation of Malawi (Escom), l’entreprise publique qui distribue l’électricité au Malawi. Le contrat d’achat d’électricité (CAE) négocié entre Droege Energy et Escom prévoit une exploitation de l’installation sur une période de 25 ans. L’électricité sera injectée dans le réseau national via une ligne de transport de 33 kV, longue de presque deux kilomètres.
La centrale solaire flottante de Monkey Bay n’est pas la seule à voir le jour sur le continent africain. Ces derniers temps, des projets similaires ont été lancés notamment en Côte d’Ivoire. Si la capacité de la première centrale solaire flottante de la Côte d’Ivoire n’est pas encore connue, ni même le lieu exact où elle sera implantée, le financement est déjà assuré. Il provient de l’Agence française de développement (AFD). À cette fin, l’institution financière a récemment signé une convention de prêt de 52 milliards de francs CFA, soit 80 millions d’euros, avec le gouvernement ivoirien.
Aux Seychelles, un projet davantage concret est en cours. Il s’agit de l’installation d’une centrale solaire flottante en mer, plus exactement dans le Lagon du « Rocher », dans le district des Mamelles. L’installation fournira 5,8 GW d’électricité par an au réseau national de l’archipel de l’océan indien.
Jean Marie Takouleu