Le solaire éclairera désormais les habitants de Kanzimbe. Un projet de construction d’une centrale solaire dans cette localité vient d’être lancé. La centrale disposera une capacité de 60 MW. Elle est l’un des éléments de réponse du gouvernement au problème d’accès à l’énergie auquel fait face le Malawi. Sa construction est assurée par JCM Matswana Solar Energy, la compagnie électrique nationale. Pour le président malawite Peter Mutharika, cette centrale est une étape clef dans le processus de facilitation d’accès à l’eau potable. « Je suis préoccupé par les problèmes du secteur électrique parce qu’ils affectent tous les autres secteurs. C’est pourquoi mon gouvernement œuvre activement pour que des investissements supplémentaires soient réalisés dans le secteur. », a-t-il affirmé lors du démarrage du projet.
Le secteur énergétique au Malawi : une kyrielle de défis à relever
L’accès à l’énergie reste un problème préoccupant inscrit sur l’agenda des décideurs malawites. Seulement 4 % de la population est reliée au réseau d’électricité national. Ce pays d’Afrique australe affiche l’un des niveaux de consommation d’électricité le plus bas au monde. En 2016, le pays produisait 2,1 milliards kWh par an et se ravitaillait chez ses voisins, notamment le Mozambique et la Zambie. Le taux d’accès global à l’électricité est actuellement de 11 %, y compris le hors réseau, avec une capacité électrique installée totale de 372 MW. Mais de plus en plus, le Malawi veut profiter de son potentiel énergétique pour éclairer les populations et investit ainsi de plus en plus dans le solaire. L’entreprise américaine Power Engineers a par exemple été retenue en novembre 2018 par le gouvernement pour mener une étude de faisabilité d’un projet d’énergie solaire à réaliser dans la localité de Golomoti (située à environ 100 km au sud-est de Lilongwe, capitale du Malawi). La future centrale solaire sera dotée d’une capacité variant entre 17 et 40 MW. Progressivement le taux d’accès à l’électricité pourrait ainsi passer à 30 % en 2030 et 60 % en 2040. C’est en tous cas l’objectif affiché.
Luchelle Feukeng