L’engagement de Gloria Majiga-Kamoto contre la pollution plastique est désormais reconnu à l’international. Le 15 juin 2021, la jeune Malawite s’est vue décerner le prix Goldman pour l’environnement. La Fondation Goldman récompense ainsi ses efforts dans la lutte contre la pollution par le plastique à usage unique au Malawi. Gloria Majiga-Kamoto est la seule africaine parmi les six lauréats retenus pour l’édition 2021 de cette compétition annuelle.
En 2019, Gloria Majiga-Kamoto a dirigé un mouvement populaire qui a abouti à l’application d’une loi qui interdit la production, l’importation, la distribution et l’utilisation des plastiques à usage unique au Malawi. Le pays d’Afrique de l’Est produit environ 75 000 tonnes (métriques) de plastique par an, dont 80 % seraient à usage unique, indique le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) dans un rapport. Il s’agit notamment d’emballages plastiques dont l’épaisseur est inférieure à 60 microns, ainsi que des sacs, des sachets d’eau, des bouteilles, des gobelets…
Lire aussi – AFRIQUE : le continent s’attaque à la marée de déchets qui souillent l’environnement
Avec le prix Goldman, Gloria Majiga-Kamoto bénéficie en même temps « d’une reconnaissance internationale qui renforce sa crédibilité, d’une visibilité mondiale des causes qu’elle défend, d’un soutien financier pour concrétiser sa vision d’un environnement renouvelé et protégé, d’un soutien au renforcement des capacités pour améliorer l’efficacité de son travail et d’une mise en réseau, un apprentissage et une connexion avec d’autres leaders locaux », indique la Fondation Goldman. Le premier prix Goldman pour l’environnement a été decerné en 1990 par Richard Goldman, un philanthrope californien et sa femme Rhoda Goldman. La seconde mission de la nouvelle lauréate Gloria Majiga-Kamoto est de sensibiliser à la préservation de la biodiversité.
En travaillant au Centre for Environmental Policy and Advocacy, Gloria Majiga-Kamoto a constaté un taux de mortalité élevé de chèvres. Des études ont révélé la présence de plastique dans l’intestin de ces animaux et dans celui de plusieurs autres espèces, notamment les poissons.
Inès Magoum