En marge de la septième session de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique (TICAD 7), qui s’est achevée récemment à Yokohama au Japon, Toshiba a courtisé les responsables de la délégation venue du Malawi. Les échanges ont porté sur le soutien à de nombreux projets énergétiques à travers le pays.
La multinationale japonaise s’est également engagée à former un jeune de ce pays d’Afrique de l’Est sur la géothermie. Selon Satoshi Tsukanawa, le président de Toshiba, « soutenir un jeune Malawien talentueux et qualifié dans ce domaine jusqu’au niveau de la maîtrise ou du doctorat contribuerait au développement durable dans le secteur énergétique au Malawi ».
Le géant japonais compte passer à la sélection du jeune bénéficiaire de la bourse de formation dans quelques semaines. Elle s’appuiera sur l’Agence de coopération internationale du Japon (Jica) qui travaillera directement avec le gouvernement du Malawi. L’heureux élu devrait étudier dans une université japonaise pendant un an. Sa formation sera entièrement prise en charge par Toshiba. L’entreprise estime qu’après cette formation, il sera capable de participer au développement de l’énergie géothermique au Malawi.
Un potentiel encore inexploité
Le Malawi dispose d’un énorme potentiel géothermique encore inexploité. Une étude, menée en 2010 par le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue) et le Fonds pour l’environnement mondial, indiquait que le pays disposait d’un riche potentiel géothermique d’environ 4 000 MW d’énergie électrique, prêt à être exploité dans la vallée du Rift, notamment dans la région de Chitipa-Karonga, dans le nord du Malawi. L’exploitation de ce potentiel bouleverserait sans doute l’ordre de classement des pays producteurs d’énergie géothermique en Afrique. Le Kenya actuellement apparaît en tête de liste. Il est talonné par l’Éthiopie qui vient de démarrer des projets qui devraient permettre de valoriser son potentiel géothermique.
Au Malawi, les premiers jalons de l’exploitation de cette source d’énergie propre sont en train d’être posés. En mai 2018, un accord a été signé entre le ministère des Ressources naturelles, de l’Énergie et des Mines du Malawi et la multinationale japonaise Toshiba. L’entreprise fournira des équipements pour l’exploitation des centrales géothermiques, élaborera les directives d’exploitation et de gestion, facilitera les programmes de renforcement des capacités…
Jean Marie Takouleu