Au Malawi, le gouvernement œuvre depuis plusieurs années à garantir à ses populations, l’accès à une eau salubre. C’est à cette fin que l’Autorité nationale des ressources en eau (NWRA) a lancé récemment une chasse aux forages illégaux sur l’ensemble du territoire. Les individus et institutions concernés doivent déclarer leurs installations avant le 24 novembre 2023.
Le Malawi réussira-t-il à sortir du cercle vicieux des forages illégaux ? L’Autorité nationale des ressources en eau (NWRA) en a l’assurance en tout cas. L’organisme public a lancé récemment une chasse aux forages illégaux à travers le pays d’Afrique de l’Est. « Les individus et institutions devront déclarer leurs installations illégales auprès de la NWRA avant le 24 novembre 2023 », explique Masozi Kasambala, responsable des relations publiques de la NWRA. Et d’ajouter que « la loi (2013) sur les forages du Malawi stipule que personne ne doit forer ou aménager un puits d’eau à l’insu de l’autorité compétente».
Une fois déclarés, les forages illégaux subiront une évaluation complète pour s’assurer de la qualité de l’eau. À en croire la NWRA, les forages qui montreront une mauvaise qualité de l’eau seront scellés afin de stopper la contamination des personnes qui la consomme. La ressource en eau contaminée peut être responsable de troubles digestifs, mais aussi d’infections de la peau et des muqueuses. Ces germes peuvent provenir d’un tas de fumier ou de fosses septiques défectueuses.
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Les responsables des forages illégaux, dont la qualité de l’eau aura été attestée, se verront délivrer une licence. L’organisme public travaillera avec les autorités locales pour garantir le succès de cette opération. « Nous l’apprécions et nous nous sentons honorés de contribuer à la conservation de l’eau. Cette ressource a toujours été considérée comme gratuite pour tous et accessible à tous, ce qui l’a mise sous pression au détriment même de sa qualité », regrette Boniface Chimwaza, responsable de l’environnement du district de Lilongwe.
La NWRA souligne que de nombreuses personnes se sont déjà manifestées à ce jour pour faire leur déclaration, et que l’engouement devrait se poursuivre afin que toute eau issue de la nappe phréatique soit testée, pour attester de sa potabilité avant consommation. De plus, cette démarche permettra de préserver les aquifères vulnérables face à la sécheresse.
Inès Magoum