Au Mali, le gouvernement aménagera 26 dépôts de transit des déchets ménagers dans le district de Bamako. L’objectif est de régulariser le circuit de gestion de ces ordures, en grande partie responsable de la pollution dans la capitale malienne.
Afin d’améliorer la gestion des déchets ménagers à Bamako, le gouvernement du Mali aménagera 26 dépôts de transit dans le district. Le projet annoncé récemment par les autorités maliennes sera d’abord mis en œuvre à Médina Coura, une localité située à proximité du quartier Missira à Bamako. Pour la mise en œuvre du projet d’assainissement à Médina Coura, le ministère malien en charge des Transports financera, les travaux à hauteur de 300 millions de francs CFA, plus de 457 000 euros.
Les ordures stockées dans les dépôts de transit seront acheminées vers des décharges près de Bamako. C’est le cas de la future décharge de Noumoubougou, une localité de la région de Koulikoro, à 143 kilomètres de Bamako. Le site qui sera aménagé grâce à un prêt de 17,4 milliards de francs CFA (plus de 26,5 millions d’euros) sera équipé d’installations de tri et de traitement des ordures ménagères.
La réduction de la pollution
Une seconde décharge sera aménagée à Moutougoula, une commune rurale du Cercle de Kati dans la région de Koulikoro. Elle accueillera également les déchets issus des stations de transfert. Ce projet est encore dans sa phase de mobilisation financière.
L’objectif à terme est de réduire la pollution par les déchets ménagers dans le district de Bamako. Selon les chiffres officiels datant de 2019, le Mali produit 1 600 tonnes de déchets par jour, dont la majeure partie provient de la capitale Bamako. Ces ordures se retrouvent dans les rues et les cours d’eau, détruisant les écosystèmes.
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Dans le cadre du projet d’assainissement du district de Bamako, deux stations de traitement des boues de vidange seront également construites, notamment à Tienfala, une commune située dans la région de Koulikoro et au niveau de l’aéroport Sénou. Ainsi, les boues de vidange pompées des fosses septiques seront traitées et converties en engrais naturel, réduisant ainsi l’utilisation excessive des engrais chimiques. Cette matière peut également servir à produire de l’électricité en brûlant les boues, grâce à des technologies récentes.
En l’absence de systèmes d’élimination adéquats, ces boues souvent déversées dans l’environnement sont notamment responsables de la pollution des nappes phréatiques, avec pour conséquence directe la prolifération des maladies d’origine hydrique.
Inès Magoum
