La Banque africaine de développement (BAD) valide un financement de 53,75 millions de dollars en faveur du Mali. Les fonds sont destinés au financement d’un projet visant à renforcer la résilience climatique dans les zones rurales du Mali.
Bonne nouvelle pour le Mali. Le Conseil d’administration du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) valide un financement de 53,75 millions de dollars pour la mise en œuvre du Projet d’appui au renforcement de la résilience des communautés de base (PARCB). Face au dérèglement climatique qui se manifeste notamment par la recrudescence des épisodes de sècheresse, le projet mis en œuvre par le ministère malien du Développement rural vise à réduire la fragilité économique en misant sur l’amélioration des chaînes de valeur, de la production agricole, outre la création de petites et moyennes industries.
Le financement validé par la BAD est composé d’un prêt de 34,81 millions d’euros du Fonds africain de développement (FAD), ainsi qu’une subvention de 18,93 millions d’euros. Pour sa part, le gouvernement malien devrait mobiliser 5,28 millions d’euros afin d’assurer la mise en œuvre complète du projet. Le PARCB permettra la mise en place d’une plateforme digitale pour l’appui au développement des chaines de valeur agricoles.
Le développement de l’agriculture irriguée
Sur le terrain, le gouvernement du Mali prévoit, l’aménagement et la valorisation d’au moins 3 000 hectares de périmètre irrigués et la restauration d’au moins 5 000 hectares de terres dégradées par la sècheresse. Afin de favoriser le développement de la pisciculture, le gouvernement malien prévoit l’aménagement « de 20 mares et bangotières piscicoles ». Ce développement infrastructurel devrait s’accompagner de la production de 12 000 tonnes de semences améliorées et d’au moins 30 000 litres d’insecticides « à base de produit naturel ».
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Selon le gouvernement du Mali, le PARCB sera mis en œuvre dans au moins 18 communes, soit une population estimée à 829 685 habitants en 2022. « Quelque 346 800 emplois directs et indirects vont être créés au niveau des différents segments des chaînes de valeurs pour les bénéficiaires, ce qui contribuera à réduire la pauvreté et à la création des pôles de croissance et de développement », indique la BAD.
À l’en croire, le projet permettra d’améliorer la productivité des actifs agricoles intervenant dans les filières végétale, animale et aquacole et les conditions de vie de la population résidant dans la zone d’intervention du projet. En outre, le PARCB permettra d’augmenter l’offre de denrées alimentaires, de réduire les importations de certaines denrées, notamment le riz, les produits maraîchers, le maïs, les aliments pour bétail, les produits de la pêche, etc.
Jean Marie Takouleu