Les acteurs de l’assainissement au Mali sont réunis depuis le 7 août 2018 pour un atelier de formation sur la gestion des boues de vidange. Il s’est achevé le vendredi 10 août 2018. Cet atelier était organisé par l’Association africaine de l’eau (AAE) en partenariat avec le ministère malien de l’Environnement.
La collecte des boues de vidage était au centre d’un atelier de formation depuis le 7 août 2018 à Bamako, la capitale du Mali. Organisé par l’Association africaine de l’eau en partenariat les autorités en charge de l’environnement du Mali, cette formation s’adressait aux collectivités territoriales décentralisées et surtout aux acteurs privés.
L’objectif de cette initiative est non seulement de renforcer les capacités des acteurs de la gestion des boues de vidanges, mais aussi un moyen de promouvoir du partenariat public privé dans le secteur de l’assainissement. Cette formation a été l’occasion pour les différentes parties prenantes d’acquérir des connaissances sur les activités de la chaine des valeurs de l’assainissement, ainsi que la conception et la gestion d’un partenariat public-privé dans le domaine précis de la gestion des boues de vidanges. Enfin, elles ont échangé sur la création de petites entreprises de vidanges mécaniques. Tous ces thèmes pourraient concourir à créer un environnement propice à la création et à l’entretien des infrastructures d’assainissement et par là, accroitre le taux d’accès à l’assainissement au Mali.
L’accès à l’assainissement au Mali
Pendant l’atelier de formation qui s’est terminé ce 10 août 2018, Yves Magloire Kengne, le présentant de l’Association africaine de l’eau a précisé que la de Bamako sur la gestion des boues de vidange faite suite à un programme commun de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)/Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) intitulé « Progrès en matière d’assainissement et d’eau potable : mise à jour et évaluation des OMD » mise en place en 2015 dans les pays en voie de développement.
Cet atelier de formation intervient après la sortie en janvier 2018 d’un livre bleu et un rapport de la Coalition nationale de la campagne internationale pour l’eau potable et l’assainissement (CN-Ciepa,), une organisation de la société civile au Mali. Dans cette d’ouvrage l’organisation fustige l’accès à l’assainissement plombé le mauvais état des infrastructures, la faiblesse de la coordination et l’absence de suivi de l’État dans ce secteur.
Quelques mois après, c’est le gouvernement malien qui organisait une conférence pour louer ces efforts de l’eau pour l’accès à l’assainissement dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Drissa Samake, conseiller technique au ministère malien de l’Énergie et de l’Eau, a parlé des efforts déployés par le gouvernement et ses partenaires au développement qui ont permis d’aboutir en 2017 au taux d’accès à l’eau potable et à l’assainissement de « 65,3 % en milieu rural ; 74,7 % en milieu urbain et 68 % au niveau national ». Finis donc la polémique, et place à un atelier de formation qui devrait certainement permettre aux acteurs de ce secteur de mieux travailler pour présenter des solutions en adéquation avec les besoins des Maliens en termes d’assainissement.
Jean Marie Takouleu