Banque Atlantique, filiale du groupe marocain Banque Centrale Populaire, a signé récemment une convention avec l’Agence des énergies renouvelables du Mali (AER). Elle porte sur la fourniture de mini-grids solaires aux habitants de 300 villages au Mali.
Le taux d’accès à l’électricité était de 38 % au Mali en 2016. Un pourcentage encore bas, et pire encore dans les zones rurales encore non desservies par le réseau national de distribution d’électricité. Le gouvernement du Mali veut y rémédier grâce à l’énergie solaire off-grid. Une solution pour les territoires ruraux très en vogue dans plusieurs pays africains. C’est pourquoi l’État a initié le Programme d’électrification solaire photovoltaïque en zone rurale.
Dans ce cadre, la Banque Atlantique, filiale du groupe marocain Banque Centrale Populaire vient de signer un partenariat avec l’Agence des énergies renouvelables du Mali (AER). Il s’agit de fournir de l’électricité aux habitants de 300 villages dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Dans chaque zone rurale, les villageois devraient bénéficier de mini-grids équipés de batteries qui leur permettent d’écouter de la radio, de charger les téléphones portables et de s’éclairer le soir.
« La sélection des projets, conjointement réalisée par les deux partenaires a permis d’identifier Keniebougou, un village d’environ 1 000 âmes, situé à 35 km de la ville de Ségou (centre du Mali) comme première localité bénéficiaire », a récemment annoncé la Banque Atlantique. Dans ce programme, AER aura pour mission d’organiser l’identification et la sensibilisation des populations des différentes localités sélectionnées, en vue de faire des propositions techniques et financières. Cette agence qui dépend du ministère malien de l’Énergie et de l’Eau aura également pour responsabilité de réaliser les travaux et de former les utilisateurs et les techniciens locaux qui vont effectuer les maintenances sur les différents mini-grids.
La Banque Atlantique va pour sa part s’occuper du financement de ce projet. On s’attend également à ce que ce programme soit adossé à un système de payement « pas-you-go » (payement à l’usage), comme cela fait dans les projets semblables un peu partout en Afrique subsaharienne et qui fonctionne avec du « mobile banking » déjà opérationnel au Mali.
Jean Marie Takouleu