MALI : face à la sécheresse, l’ARC verse une assurance de 7 M$

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MALI : face à la sécheresse, l’ARC verse une assurance de 7 M$©Torsten Pursche/Shutterstock

Le Mali dispose de 7,1 millions de dollars pour faire face à la sécheresse qui touche sa population. Il s’agit du premier versement d’une assurance contre les risques climatiques de l’African Risk Capacity (ARC).

Le premier versement de l’African Risk Capacity (ARC) est destiné à soutenir les populations maliennes qui font face à la sécheresse. Ce financement de 7,1 millions de dollars fait partie d’un mécanisme d’assurance visant à soutenir la mise en œuvre d’une politique et d’une stratégie nationale de gestion des risques de catastrophe naturelle.

Les fonds seront utilisés pour les partenaires du Mali, notamment le Programme alimentaire mondiale (PAM), dans le cadre du programme Replica. Concrètement, l’organisation onusienne qui a participé à des opérations de simulation avec l’ARC en 2019 dans la capitale malienne Bamako prévoit des interventions directes auprès des populations les plus affectées par la sécheresse.

Une situation alarmante depuis 2012

Ainsi, le PAM procédera à des transferts monétaires à 161 000 femmes, hommes et enfants touchés par les chocs climatiques. Selon l’ARC, 20 000 enfants âgés de 6 à 23 mois, ainsi que des femmes enceintes et des mères allaitantes recevront un soutien et des services nutritionnels. « L’impact des mauvaises pluies est clairement visible dans les communautés touchées et pourrait s’avérer dévastateur pour de nombreuses familles. La production céréalière a diminué, et les pâturages et l’eau pour le bétail se sont réduits, ce qui a obligé les locaux à vendre leur bétail », explique Sally Haydock, la représentante et directrice pays du PAM au Mali.

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Le PAM prévoit aussi de mettre en place des programmes de renforcement des actifs communautaires tels que des puits pastoraux, des châteaux d’eau et des étangs de pisciculture qui contribueront à diversifier leur production et leurs moyens de subsistance et à réduire l’impact des déficits pluviométriques futurs. Cette autre initiative devrait renforcer la résilience de 23 000 personnes face à la sécheresse.

Conséquence directe du changement climatique, ce phénomène accentue la précarité due à la présence des mouvements terroristes, principalement dans le nord du pays. D’ailleurs, en fin 2021, une coalition de 22 organisations non gouvernementales a alerté sur l’impact de la sécheresse sur 1,2 million de personnes. En tout, depuis 2012, la sécheresse alliée à l’insécurité a entraîné la perte de plus de 225 000 hectares de terres agricoles et touchant plus de 3 millions de personnes principalement à Mopti, Ségou et Tombouctou, selon Adeline Benita, la directrice du Groupe de travail humanitaire du Forum international des ONG au Mali (Fongim).

Jean Marie Takouleu

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