Trois modifications vont être apportées à un important contrat de production d’énergie renouvelable au Mali. Il s’agit du contrat signé le 18 juin 2015, entre le gouvernement malien et Eranove, (spécialiste de l’électricité et de l’eau en Afrique de l’ouest) à travers sa filiale Kenié Énergie Renouvelable, et dont l’objet est le financement, la construction et l’exploitation, pour 30 ans, du barrage hydroélectrique de Kenié.
Le projet de décret portant approbation de l’avenant N° 1 au contrat de concession pour la réalisation en BOT (Build Operate and Transfert) de cette centrale, a ainsi été adopté par le conseil ministériel malien, réuni en session ordinaire, le 15 novembre 2018 à Bamako.
Cet avenant porte sur : le délai de levée des conditions suspensives initiales, le changement de la composition du capital et le nom du concessionnaire.
Coût global de l’ouvrage, 110 millions d’euros
La nature de l’avenant conclu entre le gouvernement malien et Kénié Énergie Renouvelable, notamment en ce qui concerne le changement de la composition du capital du concessionnaire, en dit long sur la difficulté à boucler le financement du barrage. Un financement dont les détails n’avaient pas été divulgués lors de la signature du contrat de concession. Toutefois, le montant du projet, prévu pour être opérationnel en 2020, est évalué à 110 millions d’euros. Désormais la filiale d’Eranove pourra plus facilement associer de nouveaux partenaires afin de parfaire son tour de table.
Situé à Baguinéda sur le fleuve Niger, à 35 kilomètres de Bamako, la centrale hydroélectrique de kénié, offrira une puissance de 42 mégawatts (MW). Un appel d’offre a été lancé en juin 2018 par Kénié Énergie Renouvelable pour la construction du barrage. Avec 414 MW installés, le Mali ne couvre actuellement que la moitié de ses besoins selon la Banque Mondiale. D’après les premières simulations, le barrage de Kenié produira environ 175 gigawatts-heures (GWh) par an, ce qui correspond à la consommation annuelle de 175 000 foyers maliens.
Boris Ngounou