La partie malienne du Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le bassin du Niger (Pidacc/BN) vient d’être lancée à Bamako. Le projet est soutenu par plusieurs partenaires au développement.
Comment sortir de l’insécurité alimentaire tout en protégeant l’environnement dans la partie malienne du bassin du fleuve Niger ? C’est la question à laquelle cherche à répondre le Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le bassin du Niger (Pidacc/BN) qui a été lancé le 4 février 2020 à Bamako, la capitale du Mali. Le PIDACC/BN est mis en œuvre par l’Autorité du bassin du Niger (ABN).
L’ABN est formée des neuf pays du bassin du Niger. Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Niger, du Nigeria, du Mali, du Tchad et du Cameroun. Au Mali, les autorités ont mobilisé presque 14 milliards de francs CFA (plus de 21 millions d’euros) auprès de la Banque africaine de développement (BAD), de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), de la Facilité africaine de l’eau (FAE) et du Consortium pour les infrastructures en Afrique (ICA). Les fonds sont destinés à financer la partie malienne du Pidacc/BN.
Les réalisations à venir
Au Mali, le Pidacc/BN permettra le développement de la résilience des ressources et des écosystèmes ainsi que des populations. Le gouvernement malien compte aussi intégrer les questions genres dans la protection de l’environnement du bassin du fleuve Niger. Car les femmes participent à de nombreuses activités dans le bassin du Niger, notamment dans le secteur agricole. Le Pidacc/BN-Mali impactera les villes de Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao.
Dans le but de protéger les terres du bassin du Niger de l’érosion, le Pidacc/BN permettra le développement de l’agroforesterie, la stabilisation des dunes de sable, surtout dans un pays au climat aride comme le Mali. Le gouvernement effectuera également des travaux de conservation des eaux et des sols pour restaurer les terres dégradées. Des travaux de traitement mécaniques et biologiques seront aussi menés dans des ravins. Pour assurer la pérennité des ressources halieutiques dans les cours d’eau du bassin du Niger, des frayères et des zones humides seront réhabilitées…
Le gouvernement malien estime que le Pidacc/BN-Mali bénéficiera à 3,5 millions de personnes dans les 6 régions concernées. Pour la BAD, l’ensemble du programme bénéficiera directement à environ 4 millions de petits producteurs dans les neuf pays du bassin du Niger, dont 51 % de femmes.
Jean Marie Takouleu