Soumeylou Boubèye Maïga, Premier ministre du Mali, a accueilli le 22 février 2018 son homologue français, Édouard Philippe, pour une visite de 48 heures sur le territoire malien. Il a beaucoup été question de sécurité, évidemment, mais l’environnement fut également à l’honneur, puisque les deux chefs de gouvernement ont visité la station de pompage d’eau de Kabala. Et, surtout : le Mali a officialisé à cette occasion l’attribution à l’entreprise française, Legendre Énergie, la réalisation de la centrale solaire photovoltaïque de 50 MW de Fana, dans la région de Bamako. La lettre d’intention en ce sens a été signée par le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Sambou Wagué, et Pascal Martin, directeur général du Groupe Legendre.
Le projet d’investissement prévoyait un investissement de 43 milliards de FCFA, soit environ 65 millions d’euros, qui devait être financé via un partenariat public privé (PPP). D’ailleurs, à l’occasion de la visite du Premier ministre français, les réseaux d’entrepreneurs des deux pays, le CNPM et le Medef, ont signé un nouveau protocole d’accord sur la coopération entre patronats français et malien, qui prévoit la création d’un club PPP au Mali.
Cette annonce s’inscrit aussi dans la continuité de la Semaine des énergies renouvelables qui se tenait la semaine dernière à Bamako pour attirer les investisseurs. Dans ce cadre, l’Agence malienne pour le développement de l’énergie domestique et de l’électrification rurale (Amader) a d’ailleurs annoncé le lancement de 4 projets d’électrification via des programmes d’investissement dans les énergies renouvelables.
Autre annonce, lors de la visite du chef de gouvernement français, qui témoigne de la volonté des autorités françaises et maliennes d’investir dans l’environnement au Mali, la signature par Rémy Riou, directeur général de l’Agence française de développement (AFD) et Boubou Cissé, le ministre de l’Industrie et des Mines, d’un accord de prêt souverain de 50 millions d’euros destinés au projet d’alimentation en eau potable des villes secondaires du Mali.
Christoph Haushofer