Au Mali, le gouvernement a récemment mis en service le seuil de Kourouba, dans le cercle de Kati, région de Koulikoro. Ce petit barrage polyvalent a été construit par la Compagnie de géo-ingénierie de Chine (CGC). Il devrait améliorer la résilience des agriculteurs, des éleveurs et des pêcheurs face aux effets du changement climatique.
Au Mali, le projet de construction du barrage de Kourouba est achevé. Le Premier ministre malien, Moctar Ouane a récemment inauguré ce seuil située dans le cercle de Kati, région de Koulikoro. La mise en service du petit barrage intervient plus de deux ans après sa réception provisoire. Les travaux de construction du seuil ont été réalisés par la Compagnie de géo-ingénierie de Chine (CGC).
Selon les autorités maliennes, le seuil de Kourouba permettra de booster les activités des agriculteurs, des éleveurs et des pêcheurs ; augmentant ainsi leurs revenus. Il réduira également la pauvreté, l’exode rural et améliorera l’accès à l’électricité. « Il s’agit d’un seuil mobile de 272,5 m de long dont l’objectif principal est le rehaussement du plan d’eau de la rivière Sankarani pour garantir l’agriculture sur le périmètre de Maninkoura (1 094 hectares) et le désenclavement routier pour environ 70 km de pistes rurales. Le seuil augmentera aussi la possibilité d’extension des superficies aménagées de l’Office de développement rural de Sélingué (ODRS) avec un potentiel identifié de 5 000 hectares de terres irrigables, dont la réalisation est prévue », explique Moctar Ouane, le Premier ministre malien. Le barrage comprend aussi une partie mobile équipée de quatre clapets orientables à manipulation automatique et une partie fixe comportant la zone de production électrique à travers une réserve de 12 passes pour turbines à basse chute. Sa production nominale d’électricité annuelle nette est de 12 200 MW/h.
La livraison du barrage de Kourouba marque l’achèvement du volet 1 du Programme de développement de l’irrigation dans le bassin du Bani et à Sélingué (PDI-BS). L’initiative du gouvernement de ce pays d’Afrique de l’Ouest est entièrement financée par la Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de 13,4 milliards de francs CFA (environ 20,5 millions d’euros). À terme, le PDI-BS touchera près de 12 000 exploitations agricoles, soit environ 130 000 personnes dans les zones d’intervention de Sélingué, Bla/San et Djenné.
Inès Magoum
