Niamala sera bientôt vêtue d’une robe verte. Dans cette localité, située au sud du Mali à 250 kilomètres de la capitale Bamako, les populations sont sensibles à la question du reboisement. Elles étaient plusieurs centaines le 5 août 2019 à répondre à l’appel de l’association pour le développement de Niamala, à l’occasion de la dixième édition de sa journée de reboisement. C’est ainsi que 2 100 jeunes plants d’arbres ont été plantés sur une superficie de quatre hectares.
Le président de l’association pour le développement de Niamala a saisi l’occasion pour rappeler une maxime bien connue dans la région : « Qui a planté un arbre, n’a pas vécu inutile », a déclaré Bakary Togola. Pour lui, il est urgent que les politiques de reboisement soient prises à bras le corps dans toutes les régions du Mali, un pays sahélien qui subit les effets du changement climatique.
Le Mali, qui est déjà en proie à la violence terroriste et à des conflits sanglants sur son territoire, subit également de plein fouet les conséquences du changement climatique. Celles-ci se traduisent par des cycles de pluie altérés et des sècheresses prolongées, qui provoquent la baisse des rendements agricoles.
Vingt millions d’arbres à planter jusqu’en 2020
Le reboisement est devenu l’objet d’une préoccupation nationale au Mali.. Le 16 juillet 2019, à l’occasion de la 25e édition de la campagne nationale de reboisement au Mali, le gouvernement a annoncé la mise en terre de 20 millions de plants dans toutes les régions du pays.
Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Housseini Amion Guindo, a signalé que la campagne de cette année serait axée sur la sensibilisation des populations au tour du thème : « L’arbre est le sceau de la vie sur terre. Plantons-en pour le bonheur des générations futures ». Pour l’autorité, il faut planter les arbres tout en s’assurant que les populations intègrent le bienfondé de cette initiative.
Au Mali la déforestation est surtout le fait de l’action humaine (feux de brousse, coupes de bois, occupations illicites des domaines forestiers). Résultats, les deux tiers du pays sont désertiques. Sur les 32 millions d’hectares de forêts au Mali, il ne reste aujourd’hui que 17 millions d’hectares.
Boris Ngounou