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MALI : près de 11 M€ seront investis dans la protection du delta intérieur du Niger

MALI : près de 11 M€ seront investis dans la protection du delta intérieur du Niger©Homo Cosmicos Shutterstock

La phase 2 du Programme de développement durable du Delta intérieur du Niger (PDD-DIN-Phase II), peut désormais être exécuté. Le comité de pilotage de ce projet a annoncé, lors des travaux de sa deuxième session, le jeudi 7 février 2019 à Bamako, la mise à disposition des financements.

À l’ouverture des, travaux, l’Inspecteur général Mamadou Gakou, directeur national des eaux et forêts et, surtout, président du comité de pilotage du PDD-DIN, a acté la contribution financière du Royaume de Suède pour un montant de 94 300 000 de couronnes suédoises, soit 9,8 millions d’euros, représentant un taux de 89 % du montant global, avec une contrepartie malienne de 788 633 000 Frans CFA soit 1, 2 millions d’euros.

La deuxième phase du PDD-DIN prévoit la gestion durable de l’environnement à travers la protection et la conservation des écosystèmes, la résilience des populations au changement climatique et la promotion des énergies nouvelles et renouvelables.

Par ailleurs, le programme qui s’étend jusqu’en 2022 contient des volets tels que l’assainissement, visant la construction des ouvrages d’assainissements collectifs ; la sécurité alimentaire via l’aménagement de périmètres maraîchers et l’irrigation des champs, la construction des fermes piscicoles et avicoles ; la réduction des conflits liés à l’utilisation des ressources naturelles dans le Delta intérieur du Niger se fera à travers le développement des initiatives de bonne gouvernance.

Le Delta intérieur du Niger, une zone humide d’importance internationale

Le delta intérieur du Niger (DIN) est une vaste plaine inondée de 64 000 km2 située au sud du Mali. Dans ce pays sahélien, la zone constitue l’un des derniers îlots de verdure et un capital naturel d’une grande richesse dont l’utilisation judicieuse devrait offrir un grand espoir pour les populations qui y vivent.

Mais la fragilité de l’écosystème en zone inondée et l’état de pauvreté des populations de cette zone la menace d’une dégradation. Une situation face à laquelle les autorités maliennes ne sont pas restées indifférentes. Elles ont entrepris de protéger et de restaurer la zone. Ainsi, depuis le 1er février 2004, le DIN fait partie des sites Ramsar, c’est-à-dire qu’il est reconnu par la convention internationale sur les zones humides.

C’est dans ce contexte qu’interviennent des initiatives comme le PDD-DIN. Placé sous le signe d’un financement conjoint du gouvernement du Mali et du Royaume de Suède, le programme s’est consacré pendant sa phase 1 (2013-2015), à l’amélioration de la résilience des populations ciblées, à travers l’accroissement de leur prise de conscience sur la gestion intégrée des ressources, incluant les causes profondes des changements, leurs implications et les mesures d’adaptation.

Désormais rendu à sa phase 2, le projet demeure sous la supervision d’un comité de pilotage. Celui-ci a pour missions d’approuver les budgets et les plans annuels de passation des marchés, suivre l’avancement des activités, assurer la cohésion entre les activités des composantes entre elles et avec les politiques nationales en matière de protection de l’environnement.

Boris Ngounou

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