La centrale solaire de Fekola a déjà commencé à délivrer ses premiers MW. L’installation a été mise en service récemment par Suntrace et BayWa r. e., deux fournisseurs d’énergies renouvelables basés respectivement à Hambourg et à Munich en Allemagne. La centrale solaire qui occupe un terrain de 27 hectares affiche une capacité de 30 MW. C’est le fruit d’un projet porté depuis 2019 par le propriétaire de la mine de Fekola, la compagnie canadienne B2Gold.
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Suntrace et BayWa r. e. prévoit d’achever l’ensemble des travaux à la mine d’ici à la fin du mois de juin 2021. Le parc solaire fonctionne avec un système de stockage par batteries d’une capacité de 15,4 MWh. Ce dispositif permet à l’ensemble de l’installation de continuer à fournir de l’électricité à la mine d’or après le coucher du soleil ou par mauvais temps. L’enjeu est important, car la mine de Fekola fonctionne 24 h/24. Avant la mise en œuvre de ce projet d’énergie propre, la mine était alimentée par trois générateurs fonctionnant au fioul lourd.
L’enjeu économique de la solarisation
« Le stockage par batterie de 15,4 MWh compense les fluctuations de la production d’énergie et assure un fonctionnement fiable, ce qui permet de couvrir jusqu’à 75 % de la demande d’électricité de la mine d’or par des énergies renouvelables pendant la journée », indique Suntrace. Selon l’entreprise allemande, les nouvelles installations permettent à la mine d’économiser 13,1 millions de litres de fioul lourd, puisque les générateurs thermiques resteront désormais à l’arrêt en journée.
« L’intégration d’une telle quantité d’énergie solaire dans un petit réseau isolé, de manière sûre et fiable, a constitué un défi technique majeur et a nécessité l’utilisation d’un stockage par batteries ainsi qu’un système de contrôle sur mesure. Ce dernier a été conceptualisé dès les premières étapes du projet et nous avons veillé à ce que notre vision soit mise en œuvre en conséquence par les fournisseurs », explique Thorsten Althaus, chef de projet chez BayWa r. e.. La centrale solaire de 30 MW permettra désormais à la mine d’or de Fekola d’éviter les émissions de 39 000 tonnes de CO2 par an.
Jean Marie Takouleu