La compagnie minière canadienne B2Gold progresse dans son projet de construction d’une centrale solaire dotée d’un système de stockage dans sa mine de Fekola. Après le lancement de la construction de la centrale solaire photovoltaïque, elle vient de choisir Wärtsilä pour l’installation du système de stockage.
La mission de l’entreprise est d’installer un système de stockage par batterie qui permettra de fournir de l’électricité à la mine d’or de Fekola, située au sud-ouest du Mali. « Les systèmes hybrides avec stockage d’énergie sont idéaux pour assurer la stabilité énergétique et l’amélioration globale des opérations dans les régions minières éloignées où les conditions sont souvent difficiles. La période de récupération de ces investissements est généralement assez courte, car le coût de l’approvisionnement en carburant dans les régions éloignées peut s’avérer excessif », explique Wärtsilä.
Le soutien à une centrale solaire
Pour la mine de Fekola, l’entreprise finlandaise, qui emploie plus de 18 000 personnes, a décidé de déployer sa solution GEMS (Greensmith Energy Management System). Il est présenté comme un système autonome fonctionnant à l’aide d’un logiciel s’intégrant dans les systèmes de production d’électricité.
Wärtsilä fournira un système de stockage d’une capacité comprise entre 15 et 17 MWh. Le système sera relié à une centrale solaire photovoltaïque de 30 MWc en construction dans la mine. « Il s’agit là d’un moyen réaliste et efficace d’accroître la fiabilité énergétique et de réduire les coûts d’exploitation du secteur minier », confirme Risto Paldanius, le directeur du développement commercial, du stockage et de l’optimisation de l’énergie chez Wärtsilä Energy Business.
B2Gold n’a pas donné de détails concernant le coût de mise en place du futur système de stockage d’électricité dans sa mine. Mais la société a annoncé en août 2019 que sa centrale solaire nécessiterait un investissement de 38 millions de dollars. Le système hybride permettra à l’exploitant minier d’économiser 13,1 millions de litres de mazout lourd par an, sans oublier le bénéfice écologique qu’entraînera l’exploitation de la centrale. Ce qui devrait aussi réduire les coûts de traitement de l’or d’au moins 7 %. Un premier pas, rentable.
Jean Marie Takouleu