Le ministère marocain de l’Équipement et de l’Eau dévoile annonce un plan d’urgence pour faire face à la sécheresse qui assèche les cours d’eau, freinant les activités économiques dans le royaume. Au moins 3 milliards de dirhams marocains (environ 285 millions d’euros) ont été mobilisés à cet effet. Ce financement servira à la construction de nouveaux barrages et de stations de dessalement de l’eau de mer.
Le Maroc fait face à la sécheresse. Cette situation inquiète d’autant plus les autorités marocaines puisqu’elle entraîne la diminution drastique du taux de remplissage des barrages. De 40,6 % en janvier 2021, ce niveau a chuté pour atteindre les 34,1 % en janvier 2022.
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Pour atténuer les effets du stress hydrique, principale conséquence de la sécheresse, le gouvernement du Maroc prévoit de construire 120 nouveaux barrages fluviaux. « Nous avons l’habitude de réaliser huit infrastructures de ce type au courant d’une année, mais au vu l’urgence de la situation, cette norme n’est plus prise en compte, car nous prévoyons la livraison des 120 barrages d’ici à 2023 », explique le ministre marocain de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka.
Satisfaire les besoins en eau
Le gouvernement marocain estime que la concrétisation du nouveau plan d’urgence face au stress hydrique dans le royaume demandera un investissement de 3 milliards de dirhams marocains, environ 285 millions d’euros. Une partie des fonds sera dédiée à l’exploitation des ressources en eau non conventionnelles, une autre solution préconisée par le gouvernement marocain pour combler la demande en eau dans le secteur de l’agriculture et les ménages.
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Ainsi, de nouvelles usines de dessalement de l’eau de mer seront construites dans les régions de Nador, Dakhla, Safi, ainsi que dans les villes côtières à compter de cette année. Ces stations de dessalement équipées de réservoirs pour le stockage soutiendront les installations existantes dans le royaume d’Afrique du Nord.
Inès Magoum