Le projet dévoilé récemment par les autorités de Casablanca vise à préserver les ressources en eau conventionnelles qui s’épuisent. Outre la sécheresse, cette diminution des ressources en eau conventionnelles (eau de surface et souterraine) se justifie par l’utilisation inadéquate, notamment pour l’arrosage des espaces verts et le lavage des voies et places publiques.
Cette pratique, désormais interdite par le gouvernement marocain a ouvert la voie à d’autres alternatives dont la valorisation des ressources non conventionnelles, notamment les eaux usées traitées. Dans la ville de Casablanca, un nouveau projet recyclera les eaux usées pour l’arrosage des espaces verts situés à Al Hank, Casa Finance City, Sidi Moumen/Bernoussi, le Centre-ville et Ben M’Sik/Sidi Othman.
La fourniture de 6 570 m3 d’eau par jour
Les eaux usées traitées seront également réutilisées pour l’arrosage de la promenade maritime de la mosquée Hassan II et du Royal Golf d’Anfa, du parc de la Ligue arabe, des espaces verts longeant l’autoroute urbaine (A3), des parcs Alesco et Msik, du parc Mouley El Hassan, du jardin de la préfecture de Mohammedia (à 24 km de Casablanca), ainsi que du Royal Golf de Mohammedia, du parc du Pôle d’Anfa et des parcs Issesco et Hermitage.
Les eaux usées traitées seront issues de cinq stations d’épuration construites dans le cadre du projet. Chaque usine disposera d’une capacité de 1 314 m3 par jour, soit 6 570 m3 pour l’ensemble des installations. L’ambition du gouvernement marocain est de fournir 100 millions de m3 d’eaux usées traitées aux Marocains par an, d’ici à 2027. En 2050, cette capacité devrait passer à près de 340 millions de m3 par an, soit un taux d’épuration de 80 % dans le royaume chérifien.
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Selon les autorités de Casablanca, la construction des nouvelles usines de traitement des eaux usées nécessitera un investissement de 189 millions de dirhams marocains, environ 18 millions d’euros. Un appel d’offres sera lancé prochainement pour la mise en œuvre du projet de « Reuse ». L’entreprise retenue au terme du processus aura jusqu’en 2023 pour livrer les stations d’épuration.
Inès Magoum