L’Office chérifien des phosphates (OCP), premier exportateur de phosphate brut, d’acide phosphorique et d’engrais phosphatés dans le monde, vient de lancer la construction d’une station d’épuration à Kasbat Tadla, une ville située dans la province de Béni Mellal-Khénifra. Les eaux usées traitées seront réutilisées pour laver le minerai après extraction dans les différentes installations de l’OCP sur la zone minière de Khouribga.
L’Office chérifien des phosphates (OCP) a lancé le chantier de sa nouvelle station d’épuration le 21 décembre 2021. La future installation sera située dans la ville de Kasbat Tadla, dans la province de Béni Mellal-Khénifra au Maroc. Le but du projet, qui s’inscrit dans la stratégie générale de l’OCP est de faire face au stress hydrique.
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L’OCP se donne douze mois pour mettre en service l’usine de traitement des eaux usées de Kasbat Talda. Le producteur et exportateur de phosphate (un minerai qui sert à la fabrication des engrais pour l’agriculture, Ndlr) au Maroc assurera également l’exploitation et la maintenance de la future station d’épuration. Si les détails concernant la capacité de production de l’installation n’ont pas été dévoilés, on sait en revanche qu’elle approvisionnera les installations de l’OCP dans la zone minière de Khouribga, via des conduites d’eau industrielle existantes. Les eaux usées traitées serviront ensuite au lavage des phosphates après extraction.
Un investissement de 205 millions de dirhams marocains
Actuellement, la zone minière de Khouribga, située dans la province de Béni Mellal-Khénifra, dispose d’une seule station d’épuration qui approvisionne la laverie « Merah Lahrach » depuis 2012. L’usine affiche une capacité de production de 5 millions de m3 par an. Outre l’amélioration des services d’eau, la station d’épuration de Kasbat Talda contribuera à réduire la pollution par les eaux usées dans les zones concernées, ainsi que dans l’affluent d’Oum Er Rbia.
L’OCP s’apprête à investir 168 millions de dirhams marocains, plus de 16 millions d’euros, pour la construction de la future installation. Le ministère marocain de l’Intérieur apportera 30 millions de dirhams marocains (environ 2,9 millions d’euros) pour la réalisation des travaux du collecteur et de l’intercepteur, tandis que la municipalité de Tadal investira 7 millions de dirhams (près de 668 600 d’euros) qui serviront à financer la collecte des eaux usées devant approvisionner l’usine de Kasbat Talda.
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La réussite de ce projet rapprochera l’OCP de son objectif : porter son taux d’utilisation de l’eau issue des sources non conventionnelles à 100 % à l’horizon 2030, contre 31 % actuellement. Le groupe précise cependant que seuls 28 % de cette ressource proviendra des stations d’épuration et 72 % du dessalement de l’eau de mer.
Inès Magoum
