La nouvelle a été annoncée le mardi 26 septembre 2023. La station de dessalement de l’eau de mer de Tanger, pourtant très attendue par les habitants de cette ville du nord du Maroc, ne sortira pas de terre de sitôt. Son contrat de construction signé en février 2023 avec l’entreprise israélienne Mekorot est annulé.
Dans les colonnes du journal Al Akhbar, la raison de l’abandon du projet hydraulique est clairement avancée. « La construction de l’usine de dessalement s’avère impossible à l’heure actuelle à cause de l’absence de foncier ». L’usine était destinée à l’approvisionnement en eau de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, confrontée au stress hydrique persistant.
Une autoroute de l’eau, l’alternative au dessalement à Tanger
La décision d’annuler le projet de dessalement de l’eau de Tanger induira également des dommages économiques avec l’arrêt de certains travaux, notamment l’étude sur l’évaluation technique et environnementale de l’usine entamée cette année pour un coût de 22 millions de dirhams (environ 2,1 millions d’euros).
En lieu et place d’une station de dessalement de l’eau de mer qui demande un site stratégique, le gouvernement marocain construira une autoroute de l’eau pour répondre aux besoins des populations de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Selon le quotidien marocain Al Akhbar, l’autoroute passera par un canal reliant l’Oued El Makhazine à Ketama, relevant administrativement de Souk Larbaâ, ainsi que Bni Garfet à Larache, une province de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
Les détails supplémentaires relatifs au projet d’autoroute de l’eau de Tanger seront donnés progressivement selon les autorités du Maroc. Cette autoroute ressemblera-t-elle à celle inaugurée au mois d’août dernier pour approvisionner les villes de Rabat et de Casablanca en eau ? Rien n’est moins sûr.
Inès Magoum