Au Maroc, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (Onee) lance le projet de renforcement et de sécurisation de l’approvisionnement en eau potable à Salé, une ville située dans la région de Rabat-Salé-Kénitra. L’initiative financée à hauteur de 12 millions d’euros contribuera à la réduction de l’impact du stress hydrique qui touche le royaume chérifien.
Dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI) 2020-2027 au Maroc, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (Onee) lance le projet de renforcement et de sécurisation de l’approvisionnement en eau potable à Salé, une ville située à 13 km de la capitale Rabat. Ce projet d’un coût de 126 millions de dirhams (12 millions d’euros) bénéficiera à 982 000 personnes jusqu’en 2035.
Selon les autorités marocaines, l’initiative a pour but « d’augmenter la capacité des installations existantes traitant les eaux du barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah de 104 000 m³ par jour à près de 256 000 m³ par jour ». Pour ce faire, l’Onee effectuera la pose de conduites sur une distance de 28,6 km, avec des diamètres variant entre 800 et 1 400 millimètres. L’installation reliera le complexe de traitement du fleuve Bouregreg aux réservoirs de distribution de Salé et la municipalité de Bouknadel. Les travaux en cours permettront la mise en service du deuxième tronçon de cette adduction d’ici à novembre 2022.
À en croire Redal, la filiale de Veolia qui assure la gestion déléguée des services de la distribution d’électricité, d’eau potable et d’assainissement liquide, la consommation en eau dans la région de Rabat-Salé-Kénitra a atteint 359 200 m3 par jour pour une population estimée à 2,2 millions d’habitants. Pour répondre à cette demande jusqu’ici couverte par six stations de pompage, les autorités locales comptent sur la mise en œuvre du PNAEPI.
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Le PNAEPI lancé en 2020 vise à accélérer les investissements afin de renforcer l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation, et ainsi renforcer la résilience du Maroc face à la baisse des précipitations qui impacte la nappe phréatique. Pour un coût total de 115,4 milliards de dirhams marocains (plus de 11 milliards d’euros), le projet est mis en œuvre dans plusieurs régions. Dans le Grand Casablanca par exemple, la seconde phase des travaux réalisés par l’Onee en juin 2022 vise le renforcement de la station de surpression afin de porter la capacité de l’installation à 4 000 litres par seconde d’ici à 2023.
Benoit-Ivan Wansi