Au Maroc, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (Onee) met en service de nouvelles installations d’approvisionnement en eau potable dans le Grand Casablanca. Ces travaux s’inscrivent dans le cadre d’un projet dont la seconde phase sera bientôt lancée.
Face au stress hydrique que connait le Maroc, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (Onee) augmente ses investissements. Récemment, l’organisme public a procédé à la mise en service de plusieurs installations construites dans le cadre de la première phase du Projet de sécurisation de l’approvisionnement en eau potable de la zone sud du Grand Casablanca. L’Onee a effectué la pose d’une conduite sur un linéaire d’environ 7,5 km, essentiellement en acier revêtu de diamètre 2 000 mm, reliant l’adduction existante de Bouregreg qui alimente le nord de Casablanca et le réservoir de distribution de Médiouna situé au sud de la ville.
Selon l’Onee, la nouvelle conduite permettra de transiter de manière gravitaire un débit de 1 550 litres par seconde. L’organisme public prévoit d’entamer la construction d’une station de surpression pour porter le débit transité par cette conduite à 2 500 litres par seconde. Le but de ces travaux est de sécuriser la desserte en eau potable de la zone sud de Casablanca, à travers la réalisation d’une liaison hydraulique avec le nord de cette ville peuplée de près de 5 millions d’habitants.
Le début des travaux pour la seconde phase
Les installations mises en service récemment ont coûté 180 millions de dirhams marocains, soit plus de 17 millions d’euros. L’Onee prévoit de lancer la seconde phase du Projet de sécurisation de l’approvisionnement en eau potable de la zone sud du Grand Casablanca au cours de ce mois de juin 2022. Cette fois, le chantier portera sur le prolongement de la conduite posée dans le cadre de la première phase, sur une distance de 7,1 km, afin de desservir le réservoir de Bouskoura.
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L’organisme public procèdera au renforcement de la station de surpression, portant la capacité de l’installation à 4 000 litres par seconde. La deuxième tranche des travaux nécessitera un investissement de 120 millions de dirhams marocains, soit 11,4 millions d’euros. Les futures installations n’entreront en service qu’en juillet 2023. Le projet mis en œuvre dans le Grand Casablanca s’inscrit dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI) 2020-2027.
Le PNAEPI vise à accélérer les investissements afin de renforcer l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation, et ainsi renforcer la résilience du Maroc face aux effets du dérèglement climatique, notamment le stress hydrique. La mise en œuvre de ce programme lancé en 2020 devrait coûter 115,4 milliards de dirhams marocains, soit plus de 11 milliards d’euros.
Jean Marie Takouleu
