La société Saïss Environnement ouvre son capital à Best Health, la filiale de Best Financière, partenaire des professionnels de la santé, en équipement médico-chirurgical. Best Health devient ainsi actionnaire majoritaire dans l’entreprise marocaine qui développe des solutions de gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques au Maroc.
Best Health, la filiale de Best Financière devient l’actionnaire majoritaire de Saïss Environnement. Selon Adil Bennani, le directeur de Best Health, la prise de participation dans Saïss Environnement s’inscrit dans sa stratégie de développement durable et permettra la fourniture de solutions appropriées de gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques aux professionnels de santé au Maroc.
Il s’agit notamment des centres hospitaliers, des laboratoires d’analyse, des médecins et des vétérinaires. Pour Best Health, le choix de Saïss Environnement n’est pas fortuit. Car la société située à Meknès au Maroc est la première à proposer des services de traitement des déchets médicaux (depuis 2004) dans le royaume. À date, elle absorbe 34 % de ce type d’ordures, sur les 22 000 tonnes produites chaque année au Maroc. Il s’agit notamment des gants, des masques, des blouses, des seringues, etc.
S’ils ne sont pas bien gérés, les déchets médicaux, en particulier les déchets chimiques, présentent des risques de pollution de l’air, de l’eau et des sols et exposent les êtres humains et les autres végétaux à des effets néfastes. Le projet de Best Health vient en appui à la politique du gouvernement marocain qui vise à rendre les déchets médicaux inertes et sans danger en éliminant le risque microbiologique. Une réglementation marocaine impose d’ailleurs aux producteurs de ce type le tri et le traitement dans des installations agréées.
Un projet de construction d’une usine de traitement des déchets médicaux est d’ailleurs en étude au Maroc depuis 2019. Il sera mis en œuvre par une coentreprise formée par Veos, filiale marocaine de Véolia et de SOS NDD, une société basée à Casablanca. Des mesures plus restrictives ont été prises au niveau des villes marocaines pour réduire la pollution par les déchets médicaux.
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En 2022, le Conseil municipal de Casablanca a décidé de l’application stricte de la loi n° 28-00, relative à la gestion des déchets et à leur élimination qui stipule que toute personne vivant dans la ville et qui dépose ses ordures, dont médicaux, en dehors des endroits indiqués, court le risque de payer une amende allant de 200 à 10 000 dirhams marocains (de 18 à 931 euros). Si les déchets dangereux sont mélangés à d’autres types de déchets, l’amende varie entre 100 000 et 2 000 000 de dirhams marocains (de 9 300 à 18 600 euros) accompagnés, selon les cas, d’une peine d’emprisonnement allant de trois mois à deux ans.
Inès Magoum
