Après avoir signé en mai 2023 un accord bilatéral sur la météorologie avec l’Algérie, le Cameroun annonce le renforcement de sa coopération avec le Maroc pour mutualiser leurs expertises dans ce domaine.
Le Cameroun et le Maroc se donnent la main pour contrer ensemble les effets du changement climatique. Les deux pays régulièrement confrontés à la sècheresse et aux inondations renforceront leur résilience au cours des prochaines années. C’est à la faveur d’un accord signé récemment entre Jean Ernest Massena Ngalle Bibebehe, le ministre camerounais des Transports, et Nizar Baraka son homologue marocain en charge de l’Équipement et de l’Eau.
Cette collaboration porte principalement sur l’amélioration des dispositifs de prévisions météorologiques à travers l’optimisation et l’étalonnage du système des télécommunications et des bases de données. « Les phénomènes naturels ont un impact négatif croissant sur le développement durable avec des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants. Pour y remédier, les services météorologiques doivent être capables, plus que jamais de fournir des alertes précoces permettant aux décideurs de prendre des actions rapides et appropriées », a expliqué le ministre Ngalle Bibehe à l’issue de la cérémonie à Rabat.
Les autorités marocaines ont pour leur part laissé entendre que l’objectif de cette coopération était d’apporter une réponse aux attentes des populations et des secteurs d’activités en première ligne des aléas climatiques, notamment les transports, l’agriculture et la santé. De ce fait, des sessions seront organisées pour le renforcement des capacités des météorologues et des chercheurs en environnement originaires du Cameroun et du Maroc. Ce sera avec l’appui technique du Centre national de prévision et de la Direction des systèmes d’observation basée à Casablanca.
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En proie à l’érosion côtière et aux feux de brousse en ce moment, le royaume chérifien multiplie les initiatives pour réduire sa vulnérabilité. Dans le cadre de 35e Sommet de l’Union africaine (UA), le gouvernement marocain a suggéré aux États membres la création d’une « plateforme d’experts africains sur la gestion des catastrophes naturelles ». Le mécanisme devrait permettre parallèlement de lutter contre l’insécurité alimentaire exacerbée par les évènements météorologiques extrêmes.
Benoit-Ivan Wansi
