Au Maroc, la ville portuaire de Casablanca mettra en place une décharge dotée d’un centre de valorisation et de tri des déchets sur un terrain de 260 hectares en voie d’acquisition par les autorités municipales. L’installation permettra à la commune la plus peuplée du royaume chérifien d’améliorer son système de gestion de déchets.
Casablanca produit en moyenne 1,2 million de tonnes de déchets ménagers par an. Les autorités locales vont acquérir 260 hectares de terre dans la localité de Médiouna en vue du traitement des déchets municipaux. Ce terrain servira à la mise en place d’une décharge. Cette installation, équipée d’un centre de valorisation des déchets permettra l’optimisation des services de collecte et de propreté dans cette ville de près de 4 millions d’habitants.
Le projet dont les travaux de construction démarreront d’ici à 2023, sera mis en œuvre par la Société de développement local (SDL) Casa Baia pour un coût total de 4 milliards de dirhams (près de 378 millions d’euros). Les fonds seront mobilisés avec le concours du ministère marocain de l’Intérieur.
« Il s’agit d’une démarche plus respectueuse de l’environnement pour limiter la pollution des sols ainsi que les nappes phréatiques. Le but est d’aller vers une valorisation des matières recyclables. Autrement, l’enfouissement sera limité aux produits organiques. Les autres déchets comme le carton, papier, plastique seront recyclés », précise la municipalité.
L’optimisation du système de gestion des déchets
À Casablanca, la gestion déléguée des déchets est assurée depuis 2019 par Averda, une entreprise basée aux Émirats arabes unis et par l’entreprise familiale marocaine Mecomar jusqu’en 2026. Mecomar gère les déchets des arrondissements d’Anfa, Sidi Belyout, Maarif, Mers Sultan, Al Fida, Moulay Rchid et Ben Msik, tandis que la société Averda s’occupe des arrondissements de Hay Hassani, Ain Chok, Roches noires, Hay Mohammadi, Sidi Bernoussi, et Ain Sebaa. En dépit des concessions administratives, notamment la somme forfaitaire de 932 millions de dirhams marocains (85,6 millions d’euros) versée chaque année par la municipalité, la problématique de la décharge est toujours d’actualité.
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Équipée d’un bassin d’enfouissement sur une superficie de 11 hectares et d’une capacité de collecte de 4 000 tonnes de déchets par jour, l’ancienne décharge de Mediouna toujours opérationnelle malgré son obsolescence, fera l’objet d’un appel d’offres international en vue de sa réhabilitation et de sa reconversion en espace vert. Selon les autorités municipales, le but est de la protéger des eaux pluviales pour éviter ainsi la pollution des eaux de surface et des eaux souterraines.
Benoit-Ivan Wansi