Clean-Seas, la filiale de Clean Vision a annoncé qu’elle allait investir dans des usines de conversion des déchets plastiques en énergie par pyrolyse au Maroc. L’entreprise américaine compte ainsi poursuivre le développement des actifs d’Ecosynergie (ESG), une société basée à Agadir.
Clean-Seas veut augmenter sa capacité de production d’énergie par pyrolyse et c’est au Maroc que l’entreprise a posé ses valises. La filiale du groupe Clean Vision basé en Californie aux États-Unis d’Amérique annonce la signature d’une feuille de modalités contraignantes avec Ecosynergie (ESG). L’entreprise basée à Agadir au Maroc s’est spécialisée dans la transformation des déchets plastiques en énergie via la pyrolyse.
Il s’agit d’un procédé de distillation permettant de transformer des déchets plastiques en carburant. Chauffés à plus de 400 °C, les déchets plastiques se transforment en gaz. Selon les températures de condensation (refroidissement) de ce gaz, on obtient différents types de carburant, notamment l’essence, le gazole (diesel), de l’huile pyrolytique, du gaz réutilisable dans la combustion, etc.
Le traitement de 350 tonnes de déchets plastiques par jour
Au Maroc, ESG a investi dans deux usines capables de convertir 10 tonnes de déchets plastiques par jour. Clean-Seas prévoit d’agrandir ces installations afin de les intégrer à son réseau de conversion des déchets plastiques. À travers l’extension des deux usines, l’investisseur américain veut développer une capacité de traitement de 350 tonnes de déchets plastiques par jour.
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« L’opportunité d’acquérir et de mettre en service rapidement deux usines de pyrolyse à l’échelle commerciale rend cette transaction particulièrement précieuse, car nous nous attendons à produire des flux de trésorerie, et à susciter un intérêt plus large du secteur privé et du gouvernement, dès le début », explique Dan Bates, le directeur général de Clean Vision. Le Maroc servira de base à l’entreprise pour l’extension de son réseau de conversion des déchets plastiques en énergie vers l’Europe.
La création d’une filiale marocaine
Mais avant, Clean-Seas et ESG se sont entendues pour la création de Clean-Seas Morocco (CSM). C’est une coentreprise qui gérera les actifs des deux partenaires au sein du royaume chérifien. Et conformément à l’accord signé entre les deux parties, Clean-Seas fournira le capital nécessaire pour porter les opérations de CSM à une capacité de traitement de 350 tonnes de déchets plastiques par jour.
L’entreprise américaine devra aussi assurer la construction, la gestion des opérations, des entrepreneurs, des finances et des clients qui achètent les produits de la pyrolyse. Avec ces investissements, Clean-Seas détiendra une participation majoritaire dans la future coentreprise « et partagera les bénéfices nets à parts égales avec ESG ».
Pour sa part, l’entreprise marocaine s’occupera du foncier devant permettre le développement des usines de traitement des déchets plastiques. ESG se chargera également de l’obtention des licences et l’ensemble des permis nécessaires. L’approvisionnement en matières premières (déchets plastiques) et les accords d’écoulement seront également du ressort d’ESG.
Jean Marie Takouleu