La police espagnole en collaboration avec la police marocaine a procédé à 28 arrestations dans le cadre du démantèlement d’un réseau de trafiquants d’oiseaux sauvages. Au cours de cette traque, les policiers ont mis la main sur 280 oiseaux exotiques en voie de disparition, dont des aras, et d’autres perroquets et cacatoès. Les policiers ont également saisi une cargaison de 400 plants de marijuana (une drogue récréative encore appelée cannabis, Ndlr).
La saisie a eu lieu au sud de l’Espagne dans les villes de Malaga, Murcie, Grenade, Alicante et les Asturies. Cachés à l’intérieur des bus de voyage, les oiseaux étaient destinés à être vendus en Afrique du Nord, plus particulièrement au Maroc où se trouvait le membre du réseau en charge de la falsification des documents d’importation.
L’un des rares trafics d’espèces sauvages en destination de l’Afrique
D’habitude de nombreuses espèces sauvages partent de l’Afrique pour le reste du monde. Mais dans cette affaire, on assiste à l’un des rares trafics d’espèces sauvages ayant pour destination de l’Afrique. Un trafic lucratif qui rapporte chaque année des centaines de milliers d’euros sur le marché noir. Ainsi, le service de protection de l’environnement de la garde civile espagnole qui a mené l’enquête estime à plus d’un million d’euros (4,2 millions de dirhams) la valeur des oiseaux saisis.
Baptisée « Oratrix », l’opération menée par le service de protection de l’environnement de la garde civile espagnole s’inscrit dans le cadre des mesures de lutte contre les crimes environnementaux. La dernière opération du genre impliquant des trafiquants africains a eu lieu en fin du mois de juin 2020. Trente-quatre personnes avaient été interpellées en Espagne, pour avoir tenté d’exporter frauduleusement 2 500 tonnes de déchets électroniques vers huit pays africains, dont le Nigéria.
Boris Ngounou