Selon le directeur du Centre régional d’investissement (CRI) de Dakhla, Mounir Houari, la future usine de dessalement de l’eau de mer sera une réponse face au stress hydrique qui touche cette ville de 75 000 habitants au Sahara occidental, un territoire sous occupation marocaine. Le responsable a dévoilé ce projet lors de la visite d’hommes d’affaires français à Dakhla, entre le 26 et le 31 octobre 2021.
La station de dessalement construite par le consortium Nareva Renouvelables et Intenational Power, disposera d’une capacité journalière de 100 000 m3 à sa mise en service. Un réseau d’adduction et de distribution d’eau, portant sur un linéaire total d’environ 115 km, sera également réalisé pour l’irrigation de 5 000 hectares de plantations. La valorisation des ressources en eau non conventionnelle à Dakhla réduira également la pression exercée sur les barrages et sur les nappes souterraines dans lesquelles puisaient les agriculteurs et qui s’épuisent.
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Un secteur que les hommes d’affaires français seraient bien tentés d’explorer. « En juin 2021, une délégation d’ambassadeurs arabes s’est également rendue à Dakhla pour explorer les opportunités commerciales de la ville. Les délégations comprenaient des ambassadeurs de Jordanie, d’Arabie Saoudite, d’Oman et du Yémen. Plus tôt en avril 2021, c’était une délégation des Young Democrats of America », indique le CRI.
Un projet estimé à environ 189 millions d’euros
La future station de dessalement de Dakhla sera implantée dans la zone de Dajla, et fonctionnera avec un parc éolien de 40 MW. Nareva Renouvelables et Intenational Power financent l’ensemble des travaux à hauteur de 1,98 milliard de dirhams marocains, environ 189 millions d’euros. Le consortium en assurera également les services d’entretien et de maintenance. Lancés en fin 2019 les travaux devraient durer 48 mois.
Inès Magoum