Au Maroc, l’Office national de l’eau et de l’électricité (Onee) prévoit de construire deux usines de dessalement de l’eau de mer dans les villes d’Essaouira et de Guelmim, respectivement situées sur la côte d’Atlantique et au sud-ouest du royaume chérifien. La compagnie publique marocaine vient de lancer des études spécifiques et détaillées relatives à la mise en œuvre des projets hydrauliques.
Dans les villes marocaines d’Essaouira et de Guelmim, l’approvisionnement en eau potable et d’irrigation devrait être amélioré grâce à deux nouveaux projets. Ils portent sur la construction de deux stations de dessalement de l’eau de mer. Les projets hydrauliques ont été présentés récemment par l’Office national de l’eau et de l’électricité (Onee), pendant le lancement des études spécifiques et détaillées y relatives.
À en croire la compagnie publique marocaine, ces études permettront de déterminer les besoins en eau potable et d’irrigation, ainsi que les ressources déjà mobilisées dans les villes d’Essaouira et de Guelmim. Les sites devant accueillir les futures usines seront également identités et leurs superficies déterminées.
Un investissement de 2,1 millions d’euros
Dans le cadre de ces études, les dossiers de consultation des entreprises seront aussi établis, ainsi que la modélisation 3D des rejets. À cela s’ajouteront des études techniques relatives aux « adductions d’eau dessalée », puis des études complémentaires, notamment topographiques, bathymétriques, géophysiques, géotechniques et l’analyse de la qualité de l’eau de mer.
L’Onee estime que ces différentes études coûteront 23 millions de dirhams marocains, environ 2,1 millions d’euros. Après quoi sera lancée la construction des usines de dessalement de l’eau de mer proprement dite. La station d’Essaouira affichera une capacité de près de 53 millions de m3 par an, quand celle de Guelmim sera capable de fournir quelque 35 millions de m3 d’eau par an pour l’approvisionnement des populations et l’irrigation et face au stress hydrique.
Lire aussi- AFRIQUE : le dessalement désormais au cœur des stratégies d’approvisionnement en eau
Ces chantiers sont envisagés au moment où plusieurs projets similaires sont en cours au Maroc. En 2023, le chantier de trois nouvelles stations de dessalement de l’eau de mer sera également lancé dans les villes portuaires d’El Jadida, Safi et dans la région de l’Oriental. Les usines seront capables de produire respectivement de 86 400 m3 et 75 800 m3 d’eau potable par jour. L’installation implantée dans la région de l’Oriental fournira quant à elle 100 millions de m3 d’eau par an au moment de sa mise en service. Une capacité extensible à 200 millions par an. Actuellement, le royaume chérifien dispose de neuf stations de dessalement opérationnelles d’une capacité de combinée 147 millions de m3 d’eau par an.
Inès Magoum