Avec la création de l’Association professionnelle intersectorielle pour la mobilité électrique (Apime), le Maroc entend défier la crise énergétique et la pollution atmosphérique qui compliquent l’usage des véhicules thermiques.
Au Maroc, l’Association professionnelle intersectorielle pour la mobilité électrique (Apime) est lancée. Avec pour mission le développement du transport durable au sein du royaume chérifien, la nouvelle plateforme est portée par les opérateurs économiques et la Fédération nationale de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables (Fenelec).
L’initiative qui vise la réduction de la pollution atmosphérique causée par les véhicules thermiques sera dirigée par un comité exécutif de 14 membres. Parmi eux figurent Moulay Hafid Amrani, le directeur général de la société d’investissement Afrimobility, Karim Boukaa, le PDG de la société Adiwatt spécialisée dans les solutions solaires, ainsi qu’Allal Benjelloun, le directeur général de la Centrale automobile chérifienne (CAC) qui importe les marques Audi, Volkswagen, et Skoda au Maroc.
« Les premiers axes de travaux seront consacrés au dialogue avec les pouvoirs publics afin de compléter la normalisation des équipements de la mobilité électrique et d’examiner avec les organismes de distribution de l’électricité ainsi que le secteur privé les cahiers des charges de branchement des installations de recharge pour les véhicules électriques », indique Omar El Harti, le président de l’Apime et par ailleurs le directeur général adjoint de Centrelec, un fournisseur d’équipements industriels basé à Casablanca.
Dans le même temps, les autorités marocaines s’attèlent à la mise en place d’une politique de transition énergétique favorable à la décarbonation du transport urbain. C’est dans ce cadre que l’Office national de l’électricité et de l’eau (Onee) a entamé au second semestre 2022 l’élaboration du « Plan directeur national pour la mobilité électrique » en collaboration avec l’Institut de la francophonie pour le développement durable (IFDD) et le Partenariat mondial pour l’électricité durable (GSEP).
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En attendant, les constructeurs automobiles s’activent pour le déploiement de véhicules électriques sur le sol marocain. C’est le cas du géant français Renault qui a annoncé récemment que son usine de Tanger allait produire dès octobre 2023 sa gamme de véhicules électriques « Mobilize Duo ». Ce biplace est doté d’un logiciel de conduite assistée par smartphone et d’un système de recharge par échange de batterie.
Benoit-Ivan Wansi
