Les habitants de la ville marocaine de Casablanca devront s’habituer à la réduction du débit d’eau dans leurs robinets dès le 1er décembre 2022. Cette mesure annoncée récemment par Lydec la filiale du groupe Suez au Maroc vise s’adapter au stress hydrique que connait le Maroc depuis quelques mois.
Au Maroc, la ville portuaire de Casablanca poursuit son combat contre le stress hydrique. Face à cette situation exacerbée par la sécheresse, Lydec, la filiale marocaine du groupe français Suez qui gère la distribution d’eau envisage le rationnement de la consommation d’eau. La mesure commencera par la réduction du débit d’eau dans les robinets de la capitale économique du royaume chérifien à compter du 1er décembre 2022.
À en croire l’entreprise, l’initiative contribuera à l’optimisation de la gestion de la distribution d’eau potable dans le Grand Casablanca où elle assure le service public de l’eau potable, la collecte des eaux usées et pluviales, l’électricité et l’éclairage public pour plus de 4 millions d’habitants. « Durant cette période de sécheresse, qui a engagé une situation hydrique critique au niveau des bassins hydrauliques approvisionnant le Grand Casablanca, et suite aux instructions des autorités de tutelle (le ministère de l’Équipement et de l’Eau), nous avons mis en place un plan d’action détaillé dans le but de gérer la pénurie d’eau sur le périmètre de la gestion déléguée », indique Lydec.
Ce n’est pas la première fois qu’une telle mesure est prise à Casablanca. Plutôt en mars 2022, la société dirigée par Jean-Pascal Darriet a initié une campagne de sensibilisation dans le but de garantir « une meilleure gestion du déficit de la ressource en eau, de la pénurie d’eau (vigilance, alerte et crise), et des réserves d’eau pendant la saison estivale ». Les arrondissements d’Ain Chock, Ben M’Sick, Sbata, Sidi Othmane et Moulay Rachid sont les plus touchés par les pénuries d’eau.
Améliorer l’approvisionnement en eau en zone urbaine
Dans ce contexte, Lydec met en œuvre un projet d’adduction d’eau potable afin d’améliorer l’approvisionnement de plusieurs foyers de Casablanca et ses environs notamment au quartier Palmier dans la commune voisine du Mâarif. Les travaux qui seront achevés d’ici à 2023 portent sur le renouvellement de 390 branchements, ainsi que l’extension du réseau d’assainissement liquide sur 520 mètres linéaires.
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Au Maroc, le stress hydrique touche également d’autres villes notamment celle de Marrakech qui est en attente de nouvelles installations dans le cadre du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027 (PNAEPI). Pour un coût total de 2,5 milliards de dirhams (237 millions d’euros), ce projet piloté par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (Onee) permettra la production de 216 000 m3 d’eau potable par jour grâce à l’installation d’une station de traitement, de trois stations de pompage d’une puissance cumulée de 27 MVA et de sept réservoirs d’une capacité totale de 93 000 m3.
Benoit-Ivan Wansi