MAROC: la BAD accorde 114 M€ pour l’agriculture durable face au changement climatique

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MAROC : la BAD accorde 114 M€ pour l’agriculture durable face au changement climatique©Mikalaj Mencuk/Shutterstock

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) approuve un nouveau prêt à destination du Maroc. Ce financement de 114 millions d’euros permettra la mise en œuvre du Programme d’appui au développement inclusif et durable des zones agricoles et rurales (Padidzar).

La Banque africaine de développement (BAD) a saisi l’occasion de son récent Conseil d’administration, tenu à Abidjan en Côte d’Ivoire pour valider la demande de prêt du Maroc. Ce financement de plus de 114 millions d’euros est destiné au Programme d’appui au développement inclusif et durable des zones agricoles et rurales (Padidzar). Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Programme prioritaire national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PPNAEPI, 2020-2027) et la nouvelle Stratégie agricole du royaume Generation Green (GG 2020-2030).

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Selon le Haut-Commissariat au plan (HCP) du Maroc, l’agriculture qui représente 15 % de la richesse nationale produite chaque année devant le tourisme et l’industrie est menacée par le stress hydrique. Le phénomène engendré par la sécheresse est une conséquence du dérèglement climatique. Dans ce contexte, le Padidzar ambitionne d’augmenter l’efficience de l’infrastructure d’irrigation traditionnelle par l’amélioration des captages d’eau en tête des systèmes d’irrigation et la réduction des déperditions d’eau lors du transport dans les séguias et de distribution au niveau des périmètres irrigués. En tout, 25 000 hectares de périmètres irrigués de type petite et moyenne hydraulique (PMH) seront réhabilités dans sept régions du Maroc, ainsi que 50 km de pistes rurales. Le programme sera mis en œuvre dans les régions de Drâa Tafilalet, Béni Mellal-Khénifra, Fès-Meknès, Marrakech-Safi, Oujda, Souss-Massa et Tanger-Tétouan-El Hoceima.

L’objectif est l’amélioration de la résilience des petits exploitants dans les zones vulnérables du royaume chérifien, améliorant les revenus et offrant des opportunités d’emplois dans le domaine de l’agriculture irriguée. Le Padidzar prévoit aussi l’amélioration et la modernisation des systèmes de mobilisation et d’exploitation des ressources en eau disponibles et leur usage optimal pour soutenir la mise en valeur durable des périmètres irrigués, l’adoption de systèmes de production améliorés et résilient au dérèglement climatique, la promotion des chaînes de valeur, et le renforcement des capacités institutionnelles et sectorielles à travers un cadre réglementaire plus incitatif pour à l’économie d’eau et la promotion de la gouvernance dans ce domaine.

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Le gouvernement marocain allouera une partie du financement de la BAD à la conservation des ressources en eau et du sol, ainsi qu’à la sauvegarde des Khettaras. C’est un ouvrage traditionnel destiné à la captation d’une nappe d’eau souterraine. Les Khettaras constituent aujourd’hui un patrimoine national à préserver et dont l’inscription sur la liste du Patrimoine culturel immatériel de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation la science et la culture (Unesco) est en cours d’examen.

Inès Magoum

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