La Banque africaine de développement (BAD) apporte un nouveau soutien à la politique énergétique du Maroc. Son conseil d’administration a approuvé le 11 décembre 2019, un financement d’environ 245 millions d’euros en faveur du royaume chérifien.
L’enveloppe est destinée au financement du programme de développement des réseaux de transport d’électricité et d’électrification rurale, mis en place par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (Onee). Le programme consiste à augmenter la capacité de transit du réseau national interconnecté de transport d’électricité. Ce qui aura pour résultat, l’amélioration de la sécurité et de l’efficacité de la fourniture d’énergie électrique ainsi qu’une meilleure performance technique globale du système électrique national.
Il s’agit également de l’insertion au sein du réseau, de la production électrique additionnelle des centrales solaires et éoliennes en cours de développement, et de l’acheminement de cette énergie propre vers l’ensemble des zones de consommation.
Plus de 16 000 foyers dans 720 villages seront raccordés au réseau électrique
Le programme de l’Onee vise à développer davantage le mix énergétique du royaume. Trop dépendant des importations de pétrole et de charbon, qui lui ont coûté en 2018 plus de 8 milliards de dollars, le pays s’est fixé comme objectif de porter la part des énergies renouvelables à 42 % dans le mix énergétique d’ici 2020, avant de passer à 52 % en 2030.
C’est dans le cadre de cette stratégie que s’inscrit le nouveau financement de la BAD. Il va en effet impacter positivement le quotidien des milliers de personnes en zone rurale. « Cette nouvelle opération est une réponse concrète qui participe de la lutte contre les effets du changement climatique. Sa dimension inclusive est tout aussi importante : plus de 16 000 ménages dans 720 villages seront raccordés au réseau électrique et verront leurs conditions de vie s’améliorer. », a déclaré Leila Farah Mokaddem, responsable-pays de la BAD au Maroc.
C’est ainsi le 19e projet d’électrification que la BAD soutient au Maroc. Ce qui porte à 1 745 milliards d’euros, le portefeuille de ses interventions dans ce secteur, depuis 1970.
Boris Ngounou