L’Office chérifien des phosphates (OCP) a besoin de 13 milliards de dollars pour la mise en œuvre de son Programme d’investissement vert 2023-2027. Le plus grand exportateur mondial (devant la Chine) d’engrais phosphatés vient d’obtenir des prêts d’une valeur totale de 188 millions de dollars accordés par trois institutions partenaires.
Il s’agit de la Banque africaine de développement (BAD), de la Banque mondiale via son Fonds pour les technologies propres (CTF) et du Fonds climatique Canada (C2F). L’appui de 150 millions de dollars de la BAD complète les 18 millions de dollars annoncés en novembre 2023 par le C2F. Ces fonds serviront précisément à la construction de trois usines modulaires de dessalement d’eau de mer.
Ces installations auront une capacité annuelle totale de 110 millions de m3, dont 75 millions de m3 pour l’approvisionnement en eau de 1,5 million d’habitants dans les villes de Safi et El Jadida et 35 millions de m3, pour assurer l’autonomie de l’alimentation en eau des usines locales du groupe marocain. Les futures usines de dessalement fonctionneront avec des énergies renouvelables et par conséquent auront besoin des systèmes de stockage d’électricité. C’est ce à quoi serviront les 20 millions de dollars du CTF.
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« Cette contribution est essentielle pour atteindre 100 % d’eau non conventionnelle d’ici à 2024, 100 % d’énergies propres d’ici à 2027, l’autosuffisance en ammoniac vert d’ici à 2032 et la neutralité carbone totale d’ici à 2040. Elle permettra également le renforcement des engagements contre le changement climatique et pour l’autonomisation des femmes », explique Karim Lotfi Senhadji, le directeur financier de l’OCP.
Benoit-Ivan Wansi