Un prêt additionnel de 18 millions d’euros a été récemment proposé à l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (Onee) au Maroc. Ce nouveau financement de la Banque africaine de développement (BAD) est destiné à la mise en œuvre de la dernière phase du Projet de pérennisation et de sécurisation de l’accès à l’eau (PPSAE).
La Banque africaine de développement (BAD) propose une bouée de sauvetage à l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (Onee) pour éviter la panne financière, dans la mise en œuvre du Projet de pérennisation et de sécurisation de l’accès à l’eau (PPSAE). Il s’agit d’un prêt additionnel d’une valeur de 18 millions d’euros. Un financement qui viendra s’ajouter aux 79,33 millions d’euros débloqués par la banque panafricaine depuis le début de ce projet en 2019. PPSAE reçoit également 37,25 millions d’euros du Fonds « Grandir ensemble en Afrique » (AGTF). « Suite à l’engagement de la quasi-totalité des contrats de biens, travaux et services, un dépassement par rapport aux ressources des prêts de la BAD et de l’AGTF a été enregistré sur les activités financées par la banque. Ce dépassement est dû essentiellement à l’augmentation du prix de l’acier et du transport », indique la BAD.
L’Onee n’a pas encore donné suite à la proposition de la BAD. « Le projet PPSAE vise à satisfaire les besoins croissants en eau potable et en eau industrielle dans cinq provinces du Maroc d’ici à 2040. Il s’agit de Guercif, Zagora, Al Hoceima, Tanger et Beni Mellal », rappelle la BAD. Dans la province de Tanger, au nord du Maroc, le projet portera notamment sur la pose de 11 km de conduite en acier de diamètre 1200 mm. La canalisation reliera le barrage Ibn Battouta à l’usine d’eau potable de Mharhar. Une station de surpression de 1,1 m3 par seconde sera aussi équipée.
De nouvelles adductions d’eau potable
À Al Hoceïma, 19,7 km de conduite en fonte, de diamètre 700 et 600 mm acheminera l’eau du barrage Oued Ghiss vers une usine d’eau potable existante, d’une capacité 0,4 m3 par seconde. L’eau potable sera distribuée aux populations via une canalisation en acier revêtu, longue de 11 km.
Comme à Al Hoceïma, le gouvernement renforcera l’approvisionnement en eau à Guercif avec des adductions d’eau potable (AEP). « Les travaux ont été subdivisés en cinq lots à savoir la construction et l’équipement d’une usine d’eau potable qui affiche une capacité de 0,3 m3 par seconde, extensible à 0,45 m3 par seconde. La pose d’une conduite d’eau brute de 20 km et d’une canalisation longue de 60 km qui transportera l’eau potable de la station de Guercif pour l’approvisionnement des populations en zone rurale », détaille la BAD.
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À Beni Mellal, les travaux consistent au renforcement des capacités d’un AEP situé près de l’axe Souk Sebt à partir de l’usine d’eau potable d’Afourer qui sera également modernisée. Une nouvelle AEP sera aussi réalisée pour approvisionner les centres de Souk Sebt, Dar Oulad Zidouh et Oulad Ayyad. Le projet PPSAE permettra également la livraison d’installations hydrauliques dans la province de Zagora. Il s’agit d’une station de potabilisation dont la capacité de production est estimée à 0,25 m3 par seconde, extensible à 0,375 m3 par seconde. L’usine traitera l’eau du barrage d’Agdez. L’eau potable sera distribuée aux ménages via 107 km de canalisations.
L’Onee qui met en œuvre le Projet de pérennisation et de sécurisation de l’accès à l’eau devrait livrer l’ensemble des installations au plus tard en 2023. L’objectif est la couverture universelle en eau potable dans les zones concernées, dans un contexte marqué par le stress hydrique.
Inès Magoum