La Banque européenne d’investissements (BEI) alloue 100 millions d’euros (plus d’un milliard de dirhams marocains) à la protection de la biodiversité en milieu urbain au Maroc. Les fonds qui sont répartis sur cinq ans soit entre 2024 et 2028 serviront essentiellement au développement des « forêts inclusives et durables ». Selon l’institution financière dont le siège se trouve au Luxembourg, cette initiative vient en appui à la stratégie Forêts du Maroc 2020-2030.
Elle est mise en œuvre au sein du royaume chérifien via l’Agence nationale des Eaux et forêts (Anef) basée dans la capitale Rabat. Le financement de la BEI vise donc à « gérer durablement les ressources naturelles, promouvoir l’écotourisme et les chaînes de valeur, pour améliorer le développement socio-économique des populations autour des zones forestières », indique la banque dirigée depuis 2012 par l’Allemand Werner Hoyer.
Concrètement, l’Anef va utiliser cette enveloppe pour restaurer plus de 600 000 hectares de forêts, lutter contre l’érosion des sols, réguler l’écoulement des eaux. Ces différentes actions permettront la création de 27 500 emplois directs et contribueront à générer jusqu’à 500 millions d’euros par an (environ 5,25 milliards de dirhams) au secteur de l’écotourisme dans les villes marocaines.
Lire aussi- MAROC : du plastique recyclé pour chausser les habitants de Marrakech
En effet, les forêts urbaines d’Afrique du Nord sont victimes ces dernières années d’une série d’incendies accentuées par la sècheresse avec à la clé l’embrasement de plusieurs espèces végétales et le déplacement ou la mort de milliers d’animaux tels que les macaques de barbarie (les singes ragots). Les derniers feux de broussaille d’août 2023 ont rasé 780 hectares du couvert forestier de la localité de Maghraoua dans la région septentrionale de Fès-Meknès.
Benoit-Ivan Wansi