Le secteur portuaire marocain bénéficie d’un financement de 40 millions de dollars. Il est accordé par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd). Sur ce financement, 15 millions d’euros représentent un prêt engagé et un capital non-engagé de 25 millions d’euros. Le prêt sera complété par une subvention d’investissement de 5,7 millions de dollars du Fonds pour l’environnement mondial (FEM).
Le financement est ainsi accordé à l’Agence nationale des ports (ANP), un organisme public placé sous la tutelle technique du ministère de marocain de l’Équipement et de l’Eau. Avec le prêt accordé par la Berd, l’ANP compte mettre en place un groupe de travail, comprenant les principales parties prenantes du secteur portuaire marocain, afin de faciliter la prise de décisions éclairées et tenant compte du climat, ainsi qu’une meilleure gestion environnementale et des normes de l’agence.
L’appui technique de la Berd
« Le projet est conforme au plan de gestion stratégique national du Maroc, l’ANP étant appelée à jouer un rôle clé dans les projets d’infrastructure à grande échelle visant à suivre l’évolution du transport et du commerce maritimes à l’extérieur du Maroc », explique Nizar Baraka, le ministre marocain de l’Équipement et de l’Eau.
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Afin d’accompagner la mise en œuvre de ces initiatives de résilience climatique dans la gestion des ports marocains, la Berd appuiera son prêt d’un ensemble complet de capacités techniques, financé à hauteur d’un million de dollars, ainsi qu’un financement supplémentaire de 500 000 dollars accordé par le FEM. À cela s’ajoute « une assistance technique supplémentaire qui soutiendra la mise en œuvre et le suivi efficaces du projet, ainsi qu’une amélioration des normes d’information financière de l’ANP », promet la Berd.
Ces différentes dispositions devraient permettre la mise en œuvre des initiatives du gouvernement marocain en matière de résilience au changement climatique dans les ports de ce pays d’Afrique du Nord. Outre le transfert des compétences et le renforcement des capacités techniques des opérateurs portuaires, l’ANP prévoit l’amélioration des infrastructures afin de renforcer leur résilience au changement climatique. L’agence n’exclut pas un investissement dans la construction de nouveaux ports résilients au changement climatique. Dans le cadre de cette démarche, un processus d’évaluation, d’adaptation et de remplacement sera suivi pour prioriser les initiatives de réhabilitation des infrastructures.
Jean Marie Takouleu