C’est inédit. Le gouvernement du Maroc débloquera 22,5 milliards de dirhams marocains (2 milliards d’euros ) sur cinq ans pour le développement de la mobilité électrique. L’annonce a été faite par la Commission nationale des investissements à l’issue de sa deuxième assise qui s’est tenue récemment à Rabat. Selon l’équipe pilotée par le Premier ministre Aziz Akhannouch qui a examiné en tout 19 projets, notamment dans les domaines des mines et de l’agroalimentaire, il s’agit de mettre en place un système de transport peu polluant dans les centres urbains.
L’initiative qui cible la capitale marocaine ou les grandes villes comme Casablanca, Tanger, Agadir ou encore Marrakech devrait favoriser la création de 4 548 emplois directs et verts. Et les ministres marocains Ryad Mezzour de l’Industrie et du Commerce, Abdellatif Miraoui de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, ainsi que Mohamed Abdeljalil des Transports et de la Logistique, y veilleront.
Les autorités marocaines entendent propulser le développement des énergies renouvelables et installer des usines pour la fabrication locale des véhicules et des batteries électriques. Cette ruée vers l’écomobilité se comprend mieux quand on sait que le Maroc veut réduire ses émissions de CO2 de 13 % d’ici à 2030, dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat.
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Pour y parvenir, le pays d’Afrique du Nord a amorcé une série de projets parmi lesquels la création de l’Association professionnelle intersectorielle pour la mobilité électrique (Apime) au premier semestre 2023 et depuis 2022 la préparation du Plan national pour la mobilité électrique. Le document est élaboré par l’Office national de l’eau et l’électricité (Onee) du Maroc de concert avec d’autres plateformes telles que le Partenariat mondial pour l’électricité durable (GSEP).
Benoit-Ivan Wansi