S’étendant sur 125 000 hectares au nord-est du Maroc, le parc national d’Ifrane est le théâtre d’un projet expérimental d’écotourisme basé sur la pratique des sports doux de nature (VTT, randonnées, escalades, balades équestres…). Le projet-pilote intitulé « Activités de pleine nature au service de la biodiversité dans le parc national d’Ifrane » a reçu une subvention d’un montant de 1,8 million d’euros, octroyé par le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM).
« Le projet repose sur une démarche participative, avec la formulation d’une charte de l’écotourisme par l’ensemble des acteurs au niveau local. Les porteurs d’initiatives écotouristiques, notamment les jeunes et les femmes des communautés locales, pourront par ailleurs bénéficier d’un appui technique et financier dans le cadre d’appels à projets » a indiqué le chargé de projet biodiversité à l’Agence française de développement (AFD) au Maroc, Augustin Jeanjean. C’était le 14 décembre 2022, en marge de la 15e Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15) au Canada.
Un projet réalisé par l’ANEF
Prévu sur une durée de cinq ans (2022-2026) avec un budget total de 7,6 millions d’euros, soit un reste de 5,8 millions d’euros supporté le royaume du Maroc, le projet-pilote d’« Activités de pleine nature au service de la biodiversité dans le parc national d’Ifrane » sera mis en œuvre par l’Agence nationale marocaine des eaux et forêts (ANEF).
Ce projet vient en complément du programme «Ghabati, Hayati», lancé il y a un an par l’AFD à l’échelle nationale, et financé à hauteur de 103 millions d’euros. Il vise aussi à contribuer, à titre de projet-pilote, aux objectifs de la nouvelle stratégie forestière «Forêts du Maroc 2020-2030».
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Créé par décret royal en date du 8 octobre 2004, le parc national d’Ifrane concentre les plus grandes de cèdres de l’Atlas, abrite 24 000 espèces animales, et se caractérise par un taux d’endémisme global de 11% pour la faune. Ce patrimoine naturel subit cependant de nombreuses pressions notamment le stress hydrique, la surexploitation des ressources forestières, le surpâturage et le tourisme de masse. Face à ces menaces, le projet pilote qui sera implémenté comme modèle dans les neuf autres parcs nationaux du Maroc, entend concilier la conservation de la biodiversité et le développement d’un tourisme de nature responsable, générateur de revenus et d’emplois locaux.
Boris Ngounou