Rendez-vous est pris pour 2020. Le centre de recherche sur le biogaz et la biomasse actuellement en construction à Fès, au Maroc, sera officiellement mis en service en 2020. Selon le directeur des appels à projets et de l’innovation à l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (Iresen), Rachid El Mrabet, qui l’a annoncé, ce centre va abriter des laboratoires équipés de pilotes et de démonstrateurs qui serviront à produire du biogaz à l’aide de « technologies nouvelles et adaptées au contexte marocain. » La biomasse, quant à elle, sera produite essentiellement à partir de déchets ménagers. Au Maroc, le potentiel de la biomasse est non négligeable : 75 % des déchets ménagers des villes et 85 % des détritus des zones rurales sont constitués de matières organiques. Cette matière première va faciliter la production en quantité plus importante du biogaz obtenu par voie de méthanisation. Le centre sera implanté dans la région de Fès-Meknès, une zone où l’agriculture est très développée.
Au Maroc, la mise en œuvre de projets similaires pourrait permettre de générer près de 10 000 emplois, et pourrait entrainer la réduction de près de 8 millions de tonnes de CO2, d’après les statistiques du ministère marocain responsable de l’Énergie rendues publiques en février 2019.
Plusieurs laboratoires installés par l’Iresen en huit ans
L’Iresen a été mis sur pied par le gouvernement marocain en 2011 pour accompagner l’État dans la mise en œuvre de sa stratégie énergétique nationale. L’institut soutient la recherche et le développement appliqués dans le secteur de l’énergie solaire et des énergies nouvelles. Huit ans après sa création, l’Iresen compte 17 laboratoires de recherche implantés dans des universités marocaines. Dans le pays, l’Iresen a déjà mis sur pied une kyrielle de centres de recherche à l’instar du Green & smart building Park, situé à Benguérir.
Il s’agit d’une plateforme consacrée à la recherche et au développement dans le domaine de bâtiments verts, de l’efficacité énergétique et des smart grid. Ce centre apporte sa contribution au développement de la ville durable au Maroc et en Afrique, qui pourrait permettre de réduire la consommation énergétique dans le secteur du bâtiment de près de 15 % d’ici à 2030.
Luchelle Feukeng