Le couvert végétal de la commune de Toubkal située sur le versant côté sud du Haut Atlas au sud du Maroc est désormais augmenté de 8 000 arbres fruitiers (des amandiers et des noyers). C’est l’aboutissement de la première phase du projet d’arboriculture durable de Toubkal, lancé le 12 février 2019, par la Fondation High Atlas (FHA).
Reste à finaliser la deuxième phase du projet, qui est d’ores et déjà en cours, et qui devrait s’achever en février 2021 avec la plantation de 12 000 autres amandiers et noyers, dans cinq localités : Agadir, Amsouzaret, Talmerselt, Imhiln, et Osrayn. On est donc là en présence d’un programme de reboisement portant sur 20 000 arbres fruitiers, obéissant à une stratégie de développement durable.
Ce projet consiste à accompagner les petits agriculteurs dans la culture biologique des arbres fruitiers à forte valeur ajoutée de la plantation à la valorisation des produits. Ce processus permet d’assurer aux habitants des villages concernés, une source durable de revenus tout en contribuant à régénérer le couvert végétal et à lutter contre l’érosion des sols.
La certification des produits est aussi en vue
Dans le cadre du projet d’arboriculture de Toubkal, la Fondation High Atlas (FHA) est soutenue par le programme de microfinancement du Fonds pour l’environnement mondial, le Programme des Nations Unies pour le Développement et le groupe Crédit Agricole du Maroc (CAM), par le biais de sa fondation pour le développement durable. Cette dernière prend en charge l’acquisition et la plantation des plants biologiques d’arbres fruitiers au profit de petits agriculteurs, la formation des agriculteurs sur le greffage de ces arbres, les spécificités de l’entretien bio, la récolte des fruits et leur manutention bio jusqu’à leur commercialisation.
La fondation Crédit Agricole du Maroc s’engage par ailleurs à financer la certification bio de ces microvergers au moyen d’une certification de groupement ainsi que la production du matériel pédagogique (un film documentaire) qui permettra la duplication d’initiatives d’arboriculture biologique de montagne dans d’autres régions du Maroc.
À terme, les agriculteurs bénéficiaires de l’opération seront répertoriés sur une cartographie numérique des terrasses agricoles grâce au développement d’un système d’information géographique. D’ailleurs les villages ciblés par le projet sont les mêmes qui en 2016 avaient obtenu la certification Ecocert. Une attribution qui garantit et valorise les meilleures pratiques sociales et environnementales.
Boris Ngounou