Au Maroc, l’Agence du bassin hydraulique de Sebou (ABHS) lance un plan sur la gestion intégrée de ses ressources en eau. Ce programme comporte plusieurs projets qui seront déroulés sur 30 ans.
L’agenda de l’Agence du bassin hydraulique de Sebou (ABHS) pour les 30 prochaines années est connu. Le Plan directeur pour la gestion intégrée des ressources en eau (Praide) a été adopté récemment par le conseil d’administration de l’agence marocaine, basée à Fès au Maroc. Ce programme vise à sécuriser l’approvisionnement eau potable et d’irrigation dans le bassin du Sebou, qui couvre une superficie de 40 000 km2, avec une population estimée à 6,2 millions d’habitants en 2021.
Le Praide comporte plusieurs projets prévus par l’ABHS pour atteindre les objectifs fixés d’ici à 2050. Il s’agit notamment de la réhabilitation des systèmes d’approvisionnement en eau potable pour atteindre une couverture de 98 % à l’horizon 2030.
L’irrigation au goutte-à-goutte sur 422 503 hectares de terres
L’agence prévoit le passage à l’irrigation au goutte-à-goutte sur plus de 422 500 hectares de terres agricoles dans le bassin de Sebou. Cette technique permettra de réduire de 50 % l’exploitation des eaux souterraines pour l’agriculture d’ici à 2030. L’ABHS mise également sur la collecte des eaux de pluie et la réutilisation des eaux usées traitées, deux solutions déjà explorées dans plusieurs régions du Maroc.
Le plan directeur pour la gestion intégrée des ressources en eau de Sebou prévoit aussi des travaux de désenvasement des barrages Al Wahda (3,8 millions de m3) et Allal Al Fassi (1,3 million de m3). Le but est de réduire les effets de l’envasement (un dépôt de fins sédiments constitués de particules de roches et de limon ou argile, Ndlr) de ces infrastructures de 15 à 20 % d’ici à 2050.
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Dans le bassin du Sebou, la pollution constitue également un frein à la préservation des ressources en eau. « Nous ambitionnons de réduire ce phénomène d’insalubrité de 70 % sur les 30 prochaines années », indique l’ABHS.
Le Praide porte aussi sur la gestion des risques de catastrophes naturelles, notamment les inondations et la sécheresse. Ainsi, l’ABHS prévoit la mise en place d’ici à 2030, des plans préventifs pour les zones à risque, ainsi que des systèmes intégrés de prévision et d’alertes contre ces catastrophes, principalement les inondations.
Inès Magoum
