L’Agence française de développement (AFD) vient d’annoncer l’octroi de 51 millions d’euros à l’Office national de l’électricité et de l’eau (Onee). Les fonds serviront à sécuriser l’accès à l’eau potable dans le nord du Maroc.
L’Office national de l’électricité et de l’eau (Onee) du Maroc dispose de nouveaux fonds pour améliorer la fourniture de l’eau potable au Maroc. Il s’agit de 51 millions d’euros octroyés par l’Agence française de développement (AFD). Sur ce montant, 50 millions d’euros représentent un prêt et 1 million d’euros une subvention destinée à la réalisation des études et au renforcement des capacités institutionnelles.
Les fonds serviront à sécuriser l’accès à l’eau potable dans les provinces du nord du Maroc, à Al Hoceima, Driouch, Nador et Taounate. « Le temps d’approvisionnement en eau sera réduit et la qualité de la ressource améliorée. Il s’agit également de concourir à la préservation de la ressource en eau via la réduction des fuites, l’amélioration du rendement du réseau et la mobilisation de ressources pérennes », indique Mihoub Mezouaghi, le directeur de l’AFD au Maroc. L’amélioration des services de l’Onee se fera aussi bien dans les villes que dans les zones rurales.
Pour réussir dans cette tâche, l’organisme public devrait se tourner vers les « ressources superficielles pérennes », puisque la nappe phréatique tarit déjà dans cette partie du royaume chérifien. Elle pourra ainsi compter sur les retenues d’eau de Bouhouda et d’Asfalou. Ce dernier est construit sur l’Oued Asfalou, un affluent de la rivière Ouargha. Il s’agit d’un barrage polyvalent puisqu’il fournit 30 millions de kWh d’électricité en retenant 320 millions de m3 d’eau sur au moins 9 km2. Il sert aussi à l’alimentation en eau potable. La retenue a été construite dans le cadre du Plan directeur d’aménagement des ressources en eau des bassins du Sebou-Bouregreg-Oum Er Rbia.
Le barrage de Bouhouda est polyvalent lui aussi, sauf qu’en plus de l’alimentation en eau de la population, il sert aussi à irriguer au moins 3 000 hectares de plantations. La retenue d’eau est construite sur la rivière Sra, au niveau de la commune de Bouhouda. Le barrage retient 55 millions de m3 d’eau. Cependant, un risque subsiste : la surexploitation de ces deux barrages, qui pourrait anéantir les cours d’eau, affectant ainsi l’écosystème de cette région au climat déjà aride.
Jean Marie Takouleu