Le projet « Service écosystémique » que vient de lancer le Maroc en partenariat avec l’Allemagne marque un nouveau départ pour le royaume chérifien dans la protection de la biodiversité. L’objectif principal que veulent atteindre les deux parties est d’ancrer légalement et durablement la valeur de la biodiversité et des services éco systémiques dans les planifications sectorielles au moyen d’instruments et de mécanismes institutionnels intégrant les risques climatiques », comme le rapporte le journal en ligne, Maroc diplomatique. Pour cette première étape, le projet sera expérimenté dans deux régions pilotes : Béni-Mellal-Khénifra et Souss-Massa.
Pendant les quatre prochaines années, des dispositions seront prises au Maroc en vue de renforcer le cadre institutionnel et juridique, et les capacités des acteurs des secteurs publics et privés pour une meilleure gestion de la biodiversité. Par ailleurs, la protection de cette dernière sera intégrée lors de l’élaboration des politiques et planifications sectorielles. En clair, le projet permettra de mettre en œuvre une stratégie nationale en vue de conserver et d’utiliser plus durablement la diversité biologique d’une part et de promouvoir la bonne gouvernance et la bonne convergence des actions gouvernementales pour la protection et l’utilisation durable de la biodiversité.
Sur le long terme, le projet permettra de renforcer la résilience face au changement climatique. Il assurera l’accompagnement du gouvernement et lui permettra d’être mieux sensibilisé aux effets du changement climatique sur les écosystèmes lors de l’élaboration des politiques et plans sectoriels.
Le projet a été initié par le secrétariat d’État chargé du développement durable. Il est financé par le ministère allemand de l’Environnement, de la Protection de la nature et de la Sûreté nucléaire et sera présenté à la fin d’année 2022. Au Maroc, la dégradation des écosystèmes risque d’entraîner d’ici 2050 la diminution de 11 % des zones naturelles restantes, alors même que la bidoversité, ici comme dans le reste de l’Afrique n’échappe à l’effondrement mondial.
Luchelle Feukeng